Pour le président rwandais, Paul Kagame (photo), l’Afrique ne doit plus être considérée comme la récompense d’une lutte d’influence entre les puissances étrangères. Il y etait allé sans gants , à l’occasion de la World Policy Conference qui s’est tenue à Marrakech (Maroc). Le dirigeant avait prononcé un discours fort, appelant ses pairs africains à prendre leurs « responsabilités ».
« L’Afrique n’est le prix à gagner ou à perdre pour personne. Pas du tout. Il est de notre responsabilité, en tant qu’Africains, de prendre en charge nos propres intérêts et de développer notre continent à son plein potentiel. En fait, cela a toujours été le principal problème. Nous attendons depuis bien trop longtemps, en fait depuis des siècles », a-t-il déclaré.
Cette déclaration fait écho à un contexte africain marqué par la multiplication d’annonces d’investissements, ces dernières années, par la Chine et par les autres puissances économiques mondiales telles que la France, le Japon, les Etats-Unis ou la Russie. Pour justifier leurs nouveaux investissements, ces dernières soulignent souvent leur intention de « rattraper un retard par rapport à la concurrence chinoise », ou de « contrer l’influence de Pékin » sur un continent prévu pour connaître, selon la majorité des analystes, un véritable décollage économique au cours des prochaines années.
Relevant que le commerce contribue grandement à la performance de l’économie de chaque pays, M. Kagame a indiqué que la recherche d’un avantage comparatif conduit généralement à des gains en termes de compétitivité et de richesses. C’est pourquoi, ajoute-t-il, « il est si important pour l’Afrique de s’unir en tant que région. Les obstacles internes aux voyages et au commerce en Afrique continuent de diminuer, bien qu’il reste encore beaucoup à faire ».
Par ailleurs, le chef de l’Etat rwandais a montré le contraste entre les tendances commerciales à l’échelle mondiale et celles qui ont actuellement cours sur le continent africain. D’après lui, les intentions protectionnistes affichées par plusieurs puissances économiques, telles que les USA ou le Royaume-Uni, ne sont pas partagées par les pays du continent noir. Un contraste qui s’exprime par le récent lancement de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), mais également par d’autres projets comme celui de la revitalisation du Fonds pour la paix de l’Union africaine.
« Les barrières s’élèvent, la confiance disparaît. Si je puis me permettre de généraliser, ce pessimisme ne résonne pas en Afrique. Il y a une détermination à vivre une vie meilleure pour nous-mêmes », a déclaré Paul Kagame, saluant les progrès réalisés par les pays africains dans les domaines de la santé, de la connectivité, de la gouvernance et des revenus.
Dans le cadre de sa stratégie de digitalisation et de mise en œuvre du Système…
Après avoir achevé sa formation professionnelle au centre de formation de Kolda, un jeune talentueux…
Le projet du Port de Ndayane, un chantier majeur pour le développement économique de la…
Dans une circulaire adressée aux directeurs d’hôpitaux, le ministre de la Santé, Dr Ibrahima Sy,…
I. Contexte et justification Le Gouvernement du Sénégal a lancé depuis le 20 septembre 2013…
Oumar Kane, alias Reug Reug, a annoncé hier lors de l’émission Boot Matinal sur Éric…