Un dépérissement graduel adossé à une solution régionale impérative !
« Le substitut naturel du franc CFA est donc la monnaie commune de la CEDEAO. Notre agenda n’est pas dans une approche défensive de sortie du CFA, mais dans la démarche plus offensive de création de notre propre monnaie régionale, dans les meilleurs délais. »
En 2017, les avoirs extérieurs nets des institutions monétaires ont réalisé une augmentation de 266 milliards soit un taux de croissance de 22,7%. S’agissant de l’encours du crédit intérieur, il est évalué à 3842,6 milliards en 2017 contre 3674,9 milliards en 2016, soit un accroissement de 4,6% traduisant principalement, la progression des crédits à l’économie (+342,2 milliards).
La masse monétaire a réalisé une hausse de 10,3% en 2017 contre une progression plus importante de 13,7% en 2016. La monnaie revêt un aspect souverain qui a une portée nationale et internationale.
La souveraineté monétaire est une nécessité pour parachever son indépendance. Battre sa propre monnaie est l’un des premiers actes symbolisant l’indépendance d’un Etat. Le choix monétaire relève ainsi de la souveraineté de chaque pays. En effet, 95 % des Pays du monde ont leur propre monnaie. Dans le cas de notre pays, battre sa propre monnaie relèverait d’une politique monétaire régionale.
Une monnaie nationale stricto sensu n’est pas de notre point de vue à l’ordre du jour. Une monnaie communautaire régionale, en revanche, serait un bel instrument de développement économique. Le franc CFA que nous utilisons présente des défauts réels. Sans être exhaustif, on peut en citer les principaux :
– La dépendance monétaire avec l’obligation de déposer 50% de réserves au trésor français ;
– Perte de souveraineté monétaire avec l’absence de politiques monétaires autonomes de la BCEAO ;
– L’arrimage à l’Euro qui lui fait subir les fluctuations de la monnaie européenne ;
– L’arrimage à un euro fort pénalise les exportations et favorise les importations ;
– Le problème d’intégration monétaire au niveau de la CEDEAO
: Sur les quinze (15) pays de la communauté, huit (08) forment le groupe de l’UEMOA avec comme monnaie unique le franc CFA ;
Il apparaît donc que le franc CFA n’est pas l’instrument de développement dont nous avons besoin à long terme. Autant il nous est nécessaire de bâtir une politique monétaire solide et crédible avec nos voisins de l’Afrique de l’Ouest ; autant une sortie précipitée, solitaire et non concertée du franc CFA pourrait exposer notre économie à des chocs lourds.
Ainsi, mes propositions sont :
– S’abstenir d’un retrait unilatéral du Sénégal du franc CFA ;
– Travailler à une monnaie commune régionale dans les meilleurs délais ;
– Encourager, renforcer et accélérer le processus de création de la monnaie commune de la CEDEAO ;
– Harmoniser, voire fusionner les politiques monétaires de l’UEMOA et de la CEDEAO ;
– Faire de la monnaie commune de la CEDEAO l’alternative au dépérissement organique du franc CFA
Le substitut naturel du franc CFA est donc la monnaie commune de la CEDEAO. Notre agenda n’est pas dans une approche défensive de sortie du CFA, mais dans la démarche plus offensive de création de notre propre monnaie régionale, dans les meilleurs délais.
Idrissa Seck
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