L’engagement politique doit reposer sur une ferme conviction, il doit être assujetti à des principes et des valeurs qui reflètent notre conduite de tous les jours. C’est un choix personnel, mûrement réfléchi; une décision qui doit nous engager toute notre vie.
Loin de reposer sur des considérations subjectives telles que l’affinité familiale, l’appartenance religieuse ou ethnique, notre choix politique doit plutôt être la manifestation extérieure de notre personnalité, l’acceptation d’une idéologie incarnée par un groupe auquel on s’identifie profondément tant sur le plan intellectuel que moral. Pastef, pour moi, est ce groupe, cette entité dans laquelle je me sens moi-même.
J’ai toujours honni le milieu politique, non pas parce que je détestais l’activité politique en tant que telle, mais parce que celle-ci était dévoyée, salie en général, par un type de politicien corrompu et égoïste, insensible aux souffrances populaires.
Pourtant, la politique, au sens originel du terme, est bien définie comme la gestion de la cité. C’est une affaire de noblesse, une activité qui requiert connaissance, dévouement, droiture et servitude. Malheureusement, si le Sénégal en est arrivé à un moment où le terme « politicien » semble être associé à toutes sortes de bassesses, à tel point que l’opinion populaire en arrive à penser, comme Kourouma, « qu’en politique la vérité et le mensonge portent le même pagne », c’est à cause, justement, de ce système qui n’a produit depuis les indépendances, qu’une classe politique plus rusée qu’intelligente et plus fainéante que travailleuse.
Cependant, l’espoir est permis. Non pas parce que le leader du Pastef représente un certain messie, mais parce que, nous remarquons un éveil de conscience populaire crédible. Nous ne croyons pas au messianisme politique : la politique, ça n’est pas comme un match de football où quelques fois, un joueur providentiel entre en jeu pour changer la situation. Non, c’est plus sérieux que ça. Ce n’est pas une affaire d’hommes qu’on interchange les uns les autres sous prétexte que si untel ne travaille pas, un potentiel messie viendrait produire « le miracle ». Ce culte de l’individualisme que nous avons tendance à développer de plus en plus dans le milieu politique nous ronge à petit feu et paralyse le peuple progressivement.
Actuellement la plupart des sénégalais sont déçus de la gestion du régime actuel, ce qui, du reste, est fort compréhensible. Mais, comme par enchantement, chacun de ces sénégalais déçus attend un Sauveur, Deus ex machina, qui viendrait le libérer de sa misère. Or, voilà notre plus grand mal. Il ne faut pas seulement attendre le changement d’un homme: c’est trop réducteur. Le choix du leader est certes important, mais il ne suffit pas. Il faut plutôt attendre ce changement d’une société, d’une communauté, d’un système sociopolitique rebâti et organisé. Ce n’est pas en changeant les hommes qu’on parvient à une véritable r-évolution, (encore, faudrait-il savoir comment les changer), mais c’est en définissant une société, avec de meilleurs citoyens, et un système politique qui ne laisse pas la place à la gabegie, à la corruption, au népotisme, à l’amateurisme; et qui valorise le patriotisme, le travail, l’éthique, l’égalité des chances, l’équité et la justice.
La cérémonie de présentation du livre (Solutions pour un Sénégal nouveau) suivie de la déclaration de candidature officielle de Sonko, si elle a été une grosse réussite, c’est surtout parce qu’il y a eu une masse citoyenne critique, qui l’a accompagnée de bout en bout. La jeunes et les femmes de Pastef refusent d’être un bétail électoral qu’on achète à coûts de deux milles francs en plus d’un sandwich épicé. Non ! Avec Pastef, il s’agit d’un militantisme patriotique, qui place au dessus de tout, l’intérêt supérieur de la nation, la préférence nationale, primant sur un quelconque intérêt particulier. Les jeunes et les femmes qui étaient à la place de la nation, venus d’un peu partout du Sénégal, ont payé leur propre transport, ils ont acheté, de leurs maigres ressources, un t-shirt avec l’effigie de Pastef, ils ont fait la queue d’une manière civilisée pour acheter le livre du leader à 5000 et 10000 francs, ils se sont assis pour écouter et analyser le discours politique de leur leader, pas pour le suivre bêtement tel le ferait un bon mouton de panurge. C’est un public qui est resté calme quand il le fallait, qui a applaudi quand il le fallait. Un public qui a laissé la place de la nation toute propre, comme il l’avait trouvée, ou mieux encore. Disciplinés jusquau bout, c’est de ces citoyens là que proviendra le changement : Je suis fier d’en être un. Pastef n’est pas seulement un parti politique : c’est une idéologie, un comportement, une éducation, une manière de vivre. C’est la somme de tous les sénégalais qui en ont marre de l’indiscipline caractérisée, de l’incivisme, de la violence et de l’ignorance. C’est le peuple conscient de ses droits et de ses devoirs et prêts à en assumer l’entière responsabilité.
Que le candidat à l’élection présidentielle de 2019 soit élu ou non, (et il le sera inchAllah !) la victoire de Pastef aura été d’anoblir et d’assainir le milieu politique, mais aussi d’avoir permis à tous ces sénégalaises et sénégalais qui étaient dégoûtés de l’activité politique, d’éprouver ce nouvel espoir d’une alternative crédible pour ce pays, d’apercevoir, même si elle n’est encore qu’une lueur, l’éclatante lumière d’une révolution citoyenne.
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