Dans le dossier du pétrole qui secoue actuellement notre actualité politico-économico-sociale, il me semble important d’apporter une analyse des quatre éléments (1. Un courtier véreux; 2. Un contrat frauduleux; 3. Un rapport fallacieux et 4. Des décrets immoraux) qui ont contribué à en faire un scandale d’État éclaboussant ainsi l’image, la stabilité et l’avenir de notre chère patrie, le Sénégal.
Dans une approche objective, contributive et technique, nous allons analyser ce dossier en vue de répondre à la question suivante : Comment des décrets immoraux, basés sur un rapport fallacieux ont permis à un courtier véreux d’entrer en possession d’un contrat frauduleux d’une valeur estimée à 144 milliards de dollars américains ? La réponse à cette question devrait permettre à l’opinion publique de comprendre le processus par lequel, ce scandale a pu être effectué.
Mais avant d’entrer dans notre analyse, notons deux faits importants qui vont nous permettre une meilleure appréciation des éléments qui ont transformé ce dossier en scandale :
1- Tout d’abord, dans le secteur d’affaire du pétrole, les « dealers-spéculateurs » ne sont pas admis! C’est la raison pour laquelle, la loi sénégalaise de 1998 a prévu dans son article 8, le passage obligé de toute compagnie chercheuse-extractrice-évaluatrice devant un comité technique ayant pour objectif d’évaluer sa capacité financière, son risque sectoriel mais aussi son risque de gestion.
2- Ensuite, il est également important de faire la différence technique entre le modèle d’affaire de ces compagnies chercheuses-extractrices-évaluatrices de gisement (modèle d’affaire basé sur le capital-expérience de la zone de recherche, l’ingénierie du sondage et d’évaluation gisement) et le modèle d’affaire des cinqs majors (ExxonMobil, Shell, BP ,Total, Chevron Texaco , ConocoPhillips ) fondé sur la capacité de pompage, de production et surtout de la grande distribution.
Ces deux éléments seront en filigrane tout au long de l’analyse pour faciliter la compréhension de la fraude qui a été orchestrée dans ce dossier du pétrole. Ainsi en 2011, le Sénégal avait donc une double opportunité : celle d’exploiter ses données scientifiques en vue de collaborer directement avec les cinq majors (Prouesse finalement réalisée par le courtier TIMIS!), ou celle de faire concourir les meilleures compagnies chercheuses-extractrices-évaluatrices de gisement.
En 2011, un individu prénommé Franc TIMIS (introduit par Pierre Goudiaby ATEPA et Samuel Sarr), a réussi à entrer en possession d’un contrat sénégalais lui conférant 90% des droits sur l’exploitation de deux blocs de pétrole. La loi sénégalaise de 1998 a été violée dans son article 8 et le comité technique contournée (cf-audition du CT1 membre du comité technique d’évaluation). Ce qui signifie que nos dirigeants de l’époque ont permis à ce courtier auparavant accusé de « dealer » (trafic de cocaïne, spéculateur, expert des paradis fiscaux et du blanchiment) et n’ayant donné aucune preuve de possession d’une compagnie chercheuse-extractrice-évaluatrice de gisement ( donc techniquement équipée, démontrant de l’expérience de terrain et avec des états financiers sur 2 à 3 ans démontrant de sa santé financière et de sa capacité d’emprunt) à entrer en possession d’un contrat exigeant un investissement de plus 48 milliards de FCFA.
La manière dont ce contrat a été octroyé à Frank TIMIS interpelle tout financier ou Initié, qui trouvera suspicieux qu’un contrat aussi exigeant et technique se retrouve entre les mains de ce dernier. C’est ainsi, qu’en tant que financier, la question que je me pose est de savoir, comment le président Macky Sall, un initié du domaine du Pétrole, a pu maintenir en 2012, à la suite de son accession au pouvoir, ce contrat frauduleux?
Comment le président Macky Sall qui avait ordonné une enquête à l’IGE dans ce dossier, (enquête qui a démontré une fraude et une violation de la loi de la République sur ce dossier du pétrole), a pu faire fi des conclusions de l’enquête et signer tout de même le décret validant ce contrat signé par l’ancien régime et son ministre de l’Énergie Karim Wade ?
N’ayant pas de réponses objectivables et acceptables sur le comportement du président Sall dans ce dossier, J’affirme que le maintien de ce contrat est doublement machiavélique car visant d’une part de conclure un nouveau « deal » avec les signatures de ses adversaires politiques afin de les faire taire sur ce dossier et d’autre part, si jamais ce deal venait à éclater de les accuser par une justice au doigt et l’œil et ainsi les écarter définitivement en tant qu’adversaires politiques. Le mobile du président Sall est donc évident avec son frère Aliou Sall qui collabore avec Timis, et pour preuve son ministre de l’Énergie Aly Ngouille Ndiaye, n’a pas réalisé une re-vérification technique du dossier laissé par son prédécesseur, Karim Wade. Le rapport qu’il a donc eu à présenter ne pouvait donc être que fallacieux et mensonger. Pourtant, le président Macky Sall a apposé sa signature sur des décrets validant un contrat que ses prédécesseurs n’auraient jamais dû entamer!
En Mai 2019, ce fut l’éclatement du scandale! La BBC publie des preuves concernant principalement le contrat de vente de 30 % stipulant la cession du contrat frauduleux à BP par Timis pour le versement de 144 milliards de FCFA ; et le contrat de travail du sieur Aliou Sall signé par Timis et mentionnant un salaire mensuel sur 5 ans de 1.5 million de dollars. Le contrat BP-TIMIS octroie aussi à Timis des royalties sur 30 ans indexés sur le prix du baril de pétrole et estimées à 6.000 milliards de FCFA sur le long terme. Une somme à reverser dans des sociétés aux Iles Caïmans. Et c’est là qu’il devient fort intéressant de comprendre le modus operandi et l’ingénierie de Timis en tant que spéculateur et expert du blanchiment d’argent. C’est ainsi également que l’on peut comprendre les subites raisons des personnes qui ont ouvert une Banque à Dakar ainsi qu’une compagnie aérienne dans le Sahel. Ces personnes ne doivent certainement pas manquer de « cash » ainsi que de partenaires-écrans aux comptes bancaires domiciliés dans les paradis fiscaux!
Aujourd’hui, pour Notre Sénégal qui se veut un leader de l’émergence africaine et victime de ses politiciens affairistes, il ne reste que la conscience citoyenne, l’honnêteté intellectuelle des nouvelles générations et la lutte libératrice. Ainsi, nous les nouvelles générations, devons assumer notre destin, nous battre avec les armes que sont le savoir, la vérité, le travail et l’amour pour les peuples de l’Afrique noir. Nous devons refuser l’extorsion de nos ressources avec la complicité de nos politiciens sans amour, sans savoir, ni savoir-être et ni savoir-faire.
In fine, si L’Afrique est l’avenir de ce Monde ; pour les africains l’avenir dans ce monde sans complaisance se trouve dans l’attachement à nos valeurs négro-africaines, le culte du savoir, l’ingéniosité dans la gestion de nos ressources et surtout la prise en main de notre destin par des États courageux, planificateurs et entrepreneurs.
Moussa bala Fofana – Xamxam du Péxé.
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