Les autorités mauritaniennes persistent à « nier le problème de l’esclavage et répriment en même temps les défenseurs des droits humains, selon le directeur d’Amnesty International Afrique de l’ouest et du centre, Alioune Tine.
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Ainsi, il déclare que »bien que de solides éléments attestent du caractère persistant et solidement enraciné de l’esclave, et de la discrimination, les autorités mauritaniennes persistent non seulement à nier le problème de l’esclavage, rendant ses victimes invisibles, mais elles répriment également les défenseurs des droits humains qui contestent ce discours officiel ».
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Alioune Tine s’exprimait ainsi à l’occasion de la publication du rapport de Amnesty international « Une épée au-dessus de nos têtes : la répression des militants qui dénoncent la discrimination et l’esclavage en Mauritanie ». Le rapport a été déjà présenté aux autorités mauritaniennes dont le président de la République, le ministre de la Justice et la Commissaire aux droits de l’homme et de l’action humanitaire, souligne-t-il.
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Selon Alioune Tine, ce rapport a été établi sur la base de trois missions de recherches menées en Mauritanie, notamment à Nouakchott, Nouadhibou et Aleg.Le document révèle que depuis juin 2014, « les autorités mauritaniennes déploient tout un arsenal de mesures répressives à l’encontre des défenseurs des droits humains qui dénoncent ouvertement, l’esclavage et les discriminations en Mauritanie. »
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Il a aussi dit que »depuis 2014, au moins, vingt groupes de défense des droits humains, y compris des associations et des syndicats enregistrés, ont indiqué à Amnesty international avoir organisé des rassemblements pacifiques interdits et dispersés par la force ».Et pourtant ces association « avaient respecté l’obligation légale de prévenir les autorités au préalable », a pour sa part révélé le chercheur au bureau régional Afrique de l’Ouest d’Amnesty international, François Patuel.
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Selon lui, « les autorités mauritaniennes font souvent usage d’une force excessive à l’encontre de nombreux manifestants pacifiques, dont des défenseurs des droits des femmes, provoquant de graves blessures telles fractures et traumatismes crâniens ». A ce titre, il a également laissé entendre qu’à l’état actuel, « plus de 168 défenseurs des droits humains sont arrêtes arbitrairement », affirmant que 17 d’entre eux « ont été torturés et soumis à d’autres mauvais traitements ».
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A l’en croire, l’esclavage et la discrimination sont « toujours monnaie courante » en Mauritanie, bien que l’esclavage ait été officiellement aboli en 1981, érigé en infraction en 2017 et élevé au rang de crime contre l’humanité en 2012. Mais d’après les estimations de groupes internationaux antiesclavagistes, « jusqu’à 43 000 personnes étaient réduits en esclavage en 2016, soit environ 1% de la population totale », renseigne-t-il.
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