« Xanaa fas amatul Kajoor », s’exclama Demba War Sall, lorsqu’un soldat Ceddo l’informa avoir aperçu Maodo Malick Sy traverser à pied le pencc du village.
Lieutenant et compagnon de longue date de Lat Joor Ngone Latyr Diop, Demba War était réputé pour son sens de l’honneur et sa bravoure au combat. Véritable fils du Kajoor né en 1837, Demba War était une personnalité très respectée au sein du royaume, car il incarnait les valeurs cardinales qu’on attendait d’un véritable leader. Demba War haissait l’injustice et magnifiait le courage. Mais, « Personne ne pouvait croire que Demba War fut un « Wolere » de Maodo Malick Sy »
C’était lors de son pénible voyage qui résonnera toujours dans les annales de l’histoire, un voyage au cours duquel, malgré sa stature et sa notoriété en tant que chef religieux, Moado Malick refusa de monter l’unique cheval que son frère utérin Abdou Boli Fall avait mis à sa disposition. Par respect à la valeur de l’aînesse , Maodo concéda la monture à son frère pour parcourir ce long trajet caniculaire. Quelle humilité !
En traversant le village de Demba War Sall, au cœur du Kajoor, les deux frères furent aperçus par un soldat Ceddo qui reconnut le soleil de la sagesse, Cheikhal Hadji Malick Sy. Vite, il détala pour rendre compte à son maître Demba War Sall. Ce dernier, ne pouvant en croire à ses yeux, s’interrogea, « n’y a-t-il plus de cheval au Kajoor ? ». Il mobilisa sans coup férir des chevaux pour permettre le notable, le très respectable Maodo Malick de poursuivre son voyage.
« Ce geste noble pourrait être comparé à celui effectué par Abu Sufiyan à l’endroit du Prophète quand ce dernier effectuait un voyage au cœur de l’Arabie ». À travers son acte ô combien louable au service d’une personnalité de la trempe de Maodo Malick, Demba War Sall venait de graver son nom en lettres d’or sur la mémoire du temps, tout en confirmant le sens de l’honneur qu’on lui connaissait.
L’Honneur revient aussi à ce soldat anonyme qui, comme par instinct naturel, entrevit en Seydil Hadji Malick Sy une personne pour laquelle le tapis rouge du Kajoor devait être déroulé.
Ce texte montre que, à l’image des saints hommes qui sont les symboles de Dieu sur terre, Seydil Hadji Malick inspirait le respect chez ses contemporains, de quelques bords ils puissent être. Cependant, la dépravation des mœurs fait qu’ aujourd’hui l’on note une indiscipline accrue de certains jeunes vis-à-vis de nos vénérables guides religieux. Et si ces dérapages touchent ceux qui devaient montrer l’exemplarité, il y a véritablement de quoi s’inquiéter.
« Gaa yi weg leen Maodo » dixit Serigne Hady Touré dans son fameux Wolofal. Il est impératif de répondre à cette solennelle invite au respect lancée par l’astrophysicien mystique de Fass Touré. Lequel respect doit être un legs sûr à préserver et à étendre à tous nos vaillants héros qui ont consolidé les fondements religieux de notre chère nation.
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Rédigé par Cheikh Lo
Référence : Ettu Maodo ou La Cour Religieuse du Cheikh de Amadou Sall, préfacé par Pr. Iba Der Thiam (2009).
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