Moustapha Thiam, étudiant-rappeur à l’Ucad
Moustapha Thiam |
Alors que la musique est généralement perçue, dans un contexte africain – à tort ou à raison – comme un handicap pour les études, Moustapha Thiam garde une inaltérable conviction en son art. Le jeune homme de 26 ans estime même qu’il aurait connu une meilleure trajectoire dans le rap si ses cahiers n’étaient pas absorbants.
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Son sobriquet ne laisse pas indifférent. Sa voix rauque également. Celui qui se présente comme un « capteur de mots pour les dire oralement », est surnommé « Le Caporal » par ses fans. En cet après-midi chaud du Vendredi, il se prélasse dans sa chambre du pavillon U. D’un noir d’Ebène et affublé d’une casquette marron « made in us », il ne s’exprime pas sans placer un mot de la langue de Shakespeare. Sans doute, un des réflexes acquis de ses longues années de pratique du rap. D’ailleurs, son modèle au plan américain n’est autre que le célèbre Jay-Z. « Je suis dans le game (ndlr, domaine) depuis 2002, l’année où j’ai eu ma première maquette. Je devais avoir entre 10 et 12 ans » se rappelle-t-il, en mimant d’un geste de la main, un rappeur en prestation. Après plusieurs tournées dans sa région natale de Diourbel, Moustapha Thiam vient à Dakar pour les études universitaires.
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Ce moment marque un coup d’arrêt dans sa jeune carrière, déjà riche de sept titres musicaux. S’il estime que les études sont prioritaires, le jeune rappeur entend concilier cela avec les études. « Je veux convaincre les jeunes du possible mariage entre le rap et les études » affirme-t-il, d’un ton engagé.
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Même s’il aborde ses expériences dans le rap avec une certaine fierté, Thiam sait qu’il lui reste encore beaucoup de marches à gravir pour atteindre le haut niveau. Mais, le milieu du rap local, qu’il dépeint comme « hypocrite et arriviste », le contraint à tempérer quelque peu ses ardeurs. Ses œuvres sont exclusivement financés par des contributions d’un staff, composé de parents et amis. Toutefois, il espère dans un avenir proche, tomber sur un mécène ou une âme charitable.
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D’autant plus qu’il nourrit d’énormes ambitions pour sa carrière dans le rap. « Je voudrais multiplier les productions histoire de me faire connaître au-delà des frontières sénégalaises » dit-il. Les thèmes abordés dans ses chansons sont essentiellement d’ordre politique et sociétal, à l’image du problème des jeunes talibés (enfants mendiants) ; lesquels figurent en bonne partie dans ses prochaines productions musicales. Les études de Droit (2ème année) auxquels il consacre actuellement la majeure partie de son temps, l’aideront peut-être à faire changer le sort de ces pauvres âmes.
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