Scandale au Bac à Dahra Djolof : Huit candidats condamnés à la prison ferme
Le Tribunal de grande instance de Louga a rendu son verdict dans une affaire de fraude massive lors des épreuves du baccalauréat à Dahra Djolof. Huit candidats ont été jugés coupables et condamnés à des peines de prison ferme, selon les informations rapportées par L’Observateur.
Le principal accusé, Aliou Fall, surnommé M. T et identifié comme le cerveau de l’opération, a écopé d’un mois de prison. Ses complices ont quant à eux été condamnés à 15 jours de détention chacun. Cinq autres membres présumés de la bande sont actuellement en fuite, faisant l’objet d’un mandat d’arrêt.
L’affaire a été mise en lumière grâce à une enquête de la gendarmerie, qui a révélé un modus operandi sophistiqué. Les candidats impliqués avaient formé un groupe sur WhatsApp baptisé «Soupou Rk» et utilisaient leurs téléphones portables pour transmettre et recevoir des réponses aux épreuves. Les appareils étaient cachés stratégiquement, les garçons les dissimulant dans leurs parties intimes tandis que les filles les plaçaient sous leur soutien-gorge, misant sur la réticence des surveillants à fouiller de manière approfondie.
Un étudiant en droit à l’Ucad, complice dans l’affaire, utilisait une application d’intelligence artificielle nommée «ChatOn» pour traiter et corriger les sujets des épreuves avant de les envoyer aux candidats via le groupe WhatsApp. Cette méthode a été utilisée pour les épreuves de philosophie, français, anglais et espagnol.
Le scandale a éclaté lorsqu’un superviseur des surveillants a surpris un candidat tentant de dissimuler un téléphone portable dans son pantalon. L’incident a conduit à la confiscation de l’appareil et à l’arrestation initiale de Aliou Fall, révélant l’ampleur du réseau de triche.
L’enquête en cours a déjà mené à l’arrestation de six autres personnes impliquées, mais cinq suspects sont toujours en fuite. Les autorités poursuivent activement leur recherche pour les appréhender.
Cette affaire soulève des questions sur la sécurité des examens et l’intégrité des processus de certification académique, tout en mettant en avant les défis auxquels font face les autorités pour prévenir la fraude lors des examens nationaux.
Source : L’Observateur