🔴Luis Suárez et Sadio Mané prouvent que Liverpool peut faire un départ parfait en Premier League
Alors que Liverpool commence la saison Ă la recherche d’une huitième victoire consĂ©cutive Ă Norwich City, on revient sur certaines de ses meilleures performances Ă Carrow Road.
Liverpool se rendra Ă Norwich City samedi après-midi pour commencer la nouvelle saison de Premier League pleine d’optimisme. JĂĽrgen Klopp aura prĂ©parĂ© ses hommes Ă une tâche difficile, mais ils seront soutenus par la confiance construite par une solide prĂ©-saison et de bons souvenirs de cette partie du monde.
Les Reds ont un excellent bilan Ă Carrow Road – gagnant lors des sept dernières visites et n’ayant pas goĂ»tĂ© Ă la dĂ©faite depuis la fin de la toute première saison de Premier League, en mai 1993. C’Ă©tait un match oubliable, mais un rappel que les fans de Liverpool n’ont pas toujours eu une telle confiance en leur Ă©quipe lors de ses dĂ©placements. Le gardien de but David James a Ă©tĂ© Ă la hauteur de son surnom de « Calamity » en donnant un coup de pied inutile Ă un joueur de Norwich en compĂ©tition pour un ballon dans un coin. L’arbitre David Elleray a donnĂ© un penalty aux Canaries et James ses ordres de marche. But, victoire 1-0 et retour Ă la maison en entraĂ®neur maladroit pour James.
Depuis ce jour, chaque retour de Norfolk a Ă©tĂ© plein de joie. Dans le but de calmer les nerfs du premier jour et de vous mettre dans l’ambiance pour plus de la mĂŞme chose samedi, Liverpool.com est entrĂ© dans le coffre-fort pour raconter les histoires de trois des meilleures victoires de Carrow Road.
Norwich 2 Liverpool 5 29/09/2012 – Suarez lance l’ère Rodgers
Le Liverpool de Brendan Rodgers est arrivĂ© faible en confiance et encore plus faible en points, en contraste frappant avec le millĂ©sime actuel. Après cinq matchs, les Reds Ă©taient dans les trois derniers avec deux points et aucune victoire. La dĂ©sormais tristement cĂ©lèbre sĂ©rie documentaire Being Liverpool a exposĂ© les tensions dans les coulisses, alors que l’Irlandais avait du mal Ă faire chanter un groupe disparate Ă partir de la mĂŞme feuille de cantiques.
La feuille d’Ă©quipe a confirmĂ© les changements radicaux en cours, avec des premiers dĂ©parts pour les jeunes Andre Wisdom et Suso, aux cĂ´tĂ©s des nouvelles recrues Joe Allen et Nuri Ĺžahin au milieu de terrain. Cependant, l’homme le plus important sur le terrain, ni pour la première ni pour la dernière fois, Ă©tait Luis Suárez. Quand il y avait tellement de choses autour du club en mouvement, c’Ă©tait un jour qui prouvait qu’il n’y avait aucun doute sur un fait : si vous construisez autour de lui, les victoires viendront.
Suárez s’Ă©tait dĂ©jĂ installĂ© Ă Norwich avec un triplĂ© cinq mois plus tĂ´t, et il n’a pas perdu de temps pour reprendre lĂ oĂą il s’Ă©tait arrĂŞtĂ©. Le chrono n’avait pas atteint deux minutes avant qu’il n’ait marquĂ© son premier, rĂ©agissant le plus rapidement lorsque le ballon a atteint le bord de la surface avec une poussĂ©e fĂ©roce dans le coin infĂ©rieur.
Beau en soi, mais simplement le dĂ©marreur. L’Uruguayen Ă©tait un mĂ©chant pantomime pour tous les adversaires, et la foule locale se moquait joyeusement alors qu’il s’enfonçait largement lorsqu’il Ă©tait propre pour son deuxième. Suárez a rĂ©pondu de la seule manière qu’il connaissait, faisant amende honorable 23 secondes plus tard tout en montrant son rĂ©pertoire complet de talents.
Alors que la dĂ©fense de Norwich poussait un soupir de soulagement, le tenace Suárez a bondi pour voler le ballon de la pointe de Michael Turner, dĂ©livrant une noix de muscade pour faire bonne mesure avant de diriger un dĂ©licieux tir dans le mĂŞme coin Ă©loignĂ© avec l’extĂ©rieur de sa botte droite. C’est un moment gravĂ© dans la mĂ©moire de chaque fan des deux cĂ´tĂ©s, tout comme son crĂ©ateur.
Avant de terminer son triplĂ©, il Ă©tait temps d’offrir Ă Nuri Ĺžahin une touche pour son premier but Ă Liverpool. Le moment venu, le ballon du match a Ă©tĂ© sĂ©curisĂ© avec une facilitĂ© nonchalante. Une troisième frappe de l’extĂ©rieur de la surface, le ballon s’est parfaitement arquĂ© autour de Russell Martin comme s’il Ă©tait un cĂ´ne d’entraĂ®nement et hors de portĂ©e de John Ruddy. Les deux rĂ©ponses tardives de Norwich et un but contre son camp de Leon Barnett Ă©taient sans consĂ©quence. Suárez a volĂ© la vedette. Il finirait par terminer son tour du chapeau de tours du chapeau contre Norwich et cimenterait sa statue dans la ville d’Ipswich.
Norwich 4 Liverpool 5 23/01/16 – Lallana brise les cĹ“urs de Norwich et les lunettes de Klopp
La première visite de JĂĽrgen Klopp Ă Norfolk a Ă©tĂ© encore plus mouvementĂ©e. Comme son prĂ©dĂ©cesseur, il venait de perdre Ă domicile contre Manchester United, les laissant hors du rythme Ă la neuvième place. Lors de la première saison de l’Allemand, Liverpool a soufflĂ© le chaud et le froid lors de ses voyages – des victoires dĂ©clarĂ©es Ă Chelsea et Manchester City Ă©taient aussi probables que des dĂ©faites dĂ©sespĂ©rĂ©es Ă Watford et West Ham. En cette journĂ©e venteuse de fin janvier, nous avons eu droit Ă la fois Ă des performances en une et Ă un classique de la Premier League.
Une fois de plus, le line-up a donnĂ© des indices sur le rĂ©sultat. Une dĂ©fense contenant Simon Mignolet, Alberto Moreno, Mamadou Sakho et Kolo TourĂ© n’a pas criĂ© de stabilitĂ©. La vue de James Milner en position ManĂ© a rappelĂ© la polyvalence du marathonien.
Ce mouvement a facilitĂ© l’Ă©lĂ©vation de Roberto Firmino au numĂ©ro neuf, mĂŞme s’il en avait encore onze sur le dos. Après un dĂ©marrage lent, Klopp a pu libĂ©rer les chaĂ®nes de la carrière du BrĂ©silien Ă Anfield. Un doublĂ© ici, Ă la suite d’un autre contre Arsenal une semaine auparavant, l’a mis sur la voie d’un dĂ©compte honorable de la première saison pour correspondre Ă son numĂ©ro de maillot.
Après que Firmino ait prouvĂ© l’instinct de son attaquant avec une course tardive derrière Sebastian Bassong pour ouvrir le score, Dieumerci Mbokani et Steven Naismith ont fait des ravages Ă l’autre extrĂ©mitĂ© grâce Ă leur physique et Ă leurs mouvements intelligents. Le Congolais a Ă©galisĂ© avec une talonnade impudente avant que l’ancien Evertonian ne produise une copie conforme du premier match de Liverpool pour trouver le corner sous un angle serrĂ©.
Ça a empirĂ© avant de s’amĂ©liorer. Moreno a concĂ©dĂ© un penalty sans cervelle pour porter le score Ă 3-1, mais Klopp avait dĂ©jĂ imprĂ©gnĂ© cette Ă©quipe d’esprit, et la riposte a commencĂ© immĂ©diatement. Le centre de Nathaniel Clyne a Ă©tĂ© balayĂ© dans le coin pour la première fois par Jordan Henderson. Huit minutes plus tard, le remplaçant Adam Lallana a cassĂ© la gauche avant de lancer une dĂ©licieuse passe dans le chemin de Firmino, qui a amorti le ballon devant Declan Rudd pour l’Ă©galisation. Ă€ ce stade, les Canaries vacillaient et ont concĂ©dĂ© la tĂŞte après qu’un backpass d’horreur a donnĂ© Ă Milner la libertĂ© de Carrow Road.
Soudain, les dĂ©mons revinrent aux Ă©paules rouges. Pour le deuxième match consĂ©cutif, Liverpool a concĂ©dĂ© après avoir Ă©chouĂ© Ă faire face Ă un coup de pied arrĂŞtĂ© tardif. Cette fois, c’est Bassong qui met les joueurs de Liverpool Ă genoux, mĂŞme si, on le sait, ils n’y sont pas restĂ©s longtemps. À la 95e minute, le ballon a tournĂ© autour de la surface de Norwich City avant de tomber sur Adam Lallana, qui l’a claquĂ© dans le sol puis dans le coin le plus Ă©loignĂ© du filet. Les cĂ©lĂ©brations sont dĂ©sormais lĂ©gendaires. Une Lallana torse nu sprintant sur la ligne de touche vers son manager, qui casse ses lunettes au corps Ă corps. La première fois que Liverpool de Klopp a rĂ©alisĂ© l’impossible, mais pas la dernière.
Norwich 0 Liverpool 1 15/02/20 – ManĂ© Magic maintient les monstres de mentalitĂ© sur la bonne voie pour le titre
Impossible n’Ă©tait plus dans le vocabulaire de la dernière Ă©quipe de Liverpool Ă jouer Ă Norwich. En fĂ©vrier 2020, ils avaient accumulĂ© 24 victoires Ă peine croyables en 25 matchs de Premier League, dont 16 consĂ©cutifs. SEIZE. Un gouffre de 22 points aux plus proches challengers Manchester City avait dĂ©pouillĂ© tous les nerfs et tout doute qu’après 30 longues annĂ©es de tant de fins cruelles et de fausses aubes, le titre reviendrait Ă Anfield.
Contrairement aux rĂ©unions prĂ©cĂ©dentes, la confiance n’Ă©tait pas un problème. Chaque fan de Liverpool s’est assis pour regarder son Ă©quipe s’attendre Ă l’excellence, au divertissement et Ă trois points. Pour leurs rivaux, l’espoir a diminuĂ© car chaque peau de banane potentielle a Ă©tĂ© ignorĂ©e, et avant la 26e journĂ©e, il en restait très peu. Les Ă©quipes revenant de la trĂŞve internationale sont souvent rouillĂ©es, et un Norwich vif avait choquĂ© Manchester City plus tĂ´t dans la saison. Cependant, Liverpool amĂ©liorerait la tentative de ses rivaux ce jour-lĂ et tout au long de la saison en affichant cette qualitĂ© la plus prĂ©cieuse: trouver un moyen de gagner lorsqu’il est en dessous de son meilleur.
Il s’est avĂ©rĂ© que l’homme le plus justifiĂ© d’ĂŞtre en dehors du rythme s’est avĂ©rĂ© ĂŞtre la diffĂ©rence. Sadio ManĂ© n’avait pas jouĂ© depuis un mois Ă cause d’une blessure aux ischio-jambiers. Les six buts sans rĂ©ponse qui ont survolĂ© West Ham et Southampton en son absence suggèrent qu’il n’a pas Ă©tĂ© manquĂ©, mais Liverpool avait besoin de sa star sĂ©nĂ©galaise ce soir-lĂ Ă Carrow Road.
Une première mi-temps sans but a Ă©tĂ© accueillie par la tĂŞte calme d’une Ă©quipe qui avait concĂ©dĂ© un superbe but de RaĂşl JimĂ©nez lors de ses 10 derniers matches. La pression a Ă©tĂ© augmentĂ©e, et tout Ă coup le but de Norwich Ă©tait assiĂ©gĂ©. Ă€ leur crĂ©dit, ils ont tenu bon, Liverpool semblant incapable de porter le coup final. Il est dĂ»ment arrivĂ© avec 12 minutes restantes et valait bien l’attente.
Un ballon ratissĂ© d’Henderson dans le cercle central est mis sous son charme par magie par ManĂ©, Ă©pinglant le ballon sur la pointe des pieds, au tournant, tout en Ă©pinglant une paire de dĂ©fenseurs de Norwich dans son dos. La finition est percĂ©e dans le coin infĂ©rieur, comme le clou dans le cercueil des espoirs de titre mancuniens.
Un 1-0 serrĂ© produit gĂ©nĂ©ralement de la tension, mais comme Klopp l’a expliquĂ© après le match, cette Ă©quipe a Ă©galement transcendĂ© cela:
« Je pouvais dire Ă tous les visages des joueurs qu’ils n’Ă©taient pas nerveux; ils apprĂ©ciaient ça. Si une Ă©quipe devait marquer, ce serait nous. »
C’est une phrase qui rĂ©sumait une saison et qui, espĂ©rons-le, rĂ©sonne dans les oreilles de chaque joueur alors qu’ils se dirigent vers l’A14.