DIOURBEL: Là où ça coince !
Aucune région n’a jamais réussi à se hisser au rang des villes développées sans l’appui de l’état et le sacrifice de ses fils. Si je pense au jour où la ville de Diourbel sortira de la pauvreté, mon esprit se penche vers cette jeunesse ambitieuse, battante dans l’âme et endurcie par la lutte citoyenne pour la prise de conscience de l’importance de se départir de cette frange de la classe politique dont l’incompétence et l’asthénie morale sont à l’origine de la baisse de la confiance et de la dèche populaire.
Le mal n’a jamais été si profond que sous ce régime qui a rayé la ville de Diourbel de la liste nominative des ministres depuis son arrivée au pouvoir mais aussi qui peine jusqu’à présent à poser un acte concret sur le terrain allant dans le sens de vaincre la misère quotidienne des populations dont le chômage de la jeunesse et les maux liés au réseau hydraulique, à l’éclairage public ont maintenu dans les entrailles de la pauvreté. C’est pourquoi mon courroux et ma déception s’emmêlent quand on veut nous distraire avec un référendum qui trahit les valeurs fondamentales du 23 juin, défendues corps et âme par un peuple déterminé à suivre le rythme des tambours de la liberté en disant non au risque de sa vie à la violation de sa constitution. Mais ce combat qui nécessite l’implication de toutes les couches sociales est au ralenti à cause d’une absence notoire de ses autorités politiques sur l’échiquier politique national, capable d’alerter la conscience léthargique des autorités étatiques sur l’urgence d’agir pour éviter le pire à Diourbel.
Les populations ont maintenant compris qu’ils font partie de l’empire financier du pays et que les promesses mirobolantes d’une classe dirigeante crédule qui s’acharne sans scrupule sur des débats stériles au moment où notre ville est en pôle position pour rempoter le jackpot de la pauvreté, ne sont plus suffisantes pour s’offrir une échappatoire face à la jeunesse consciente. Cela s’explique par le fait qu’elle réclame la fin du cabotinage politique et exige des actes concrets pour les sortir de la galère et sonner l’hallali contre le chômage de la jeunesse et de la misère populaire. Aujourd’hui l’apathie de ce régime et son manque d’ambition pour la ville de Diourbel est à l’ origine de la déception de cette jeunesse dont le rêve, tué dans l’œuf, se manifeste par une atmosphère faradique découlant des ardeurs contestataires des discours incendiaires de la jouvence. C’est pourquoi je pense qu’un défilé sous les cameras d’un maire sous couvert de sa marraine dont ses lacrymogènes empestent nos souvenirs est loin d’être rassurant. Mais puisque le coup de sifflet du marathon du OUI est donné, il faut s’attendre à toutes sortes de manœuvre politique.