Assemblée Nationale : Ousmane Sonko humilie Moustapha Niass, et Abdoulaye Makhtar Diop : «Honte à vous»
L’Assemblée Nationale est en ce moment en réunion de la commission des lois. A l’occasion, Ousmane Sonko a demandé la mise en place d’un comité ad- hoc chargé d’examiner la levée de l’immunité parlementaire de Khalifa Sall. En voici la quintessence de sa communication :
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« Monsieur le président de commission, l’Assemblée nationale doit aujourd’hui avoir honte d’elle-même, et cette législature, hélas, sera comme, sinon pire que, la précédente.
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La question de l’immunité parlementaire de Khalifa Sall a été évoquée le premier jour, à la session d’installation de la nouvelle législature par le député Cheikh Bamba Dieye, le Président de séance, Ablaye Matar Diop, et les députés de la majorité, ont refusé tout débat sur le sujet.
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Elle a été évoquée ensuite par une lettre des députés du PUR en date du 10 octobre, adressée au Président Niass et demandant l’arrêt des poursuites. Elle a été enfin évoquée en session budgétaire, lorsque la commission des lois recevait le ministre de la justice. Et à chaque fois, la majorité mécanique et robotique à fait barrage, au motif que les faits sont antérieurs à son élection à l’Assemblée.
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Il a fallu que le pouvoir judiciaire sous commande de l’exécutif (les procureurs) saisisse le président de l’Assemblée (via le ministre de la justice), pour que, dans une précipitation hilarante, la même assemblée se souvienne, subitement, de l’immunité parlementaire de Khalifa Sall. Honte à vous. Et vous venez, monsieur le président, de nous rappeler l’égalité de droits et de dignité des députés. Eh bien, vous piétinez les droits et la dignité du député khalifa Sall.
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S’il est enfin clair pour tous que monsieur Sall a une immunité, le préalable devait être, pour l’Assemblée, d’exiger sa libération d’abord car on ne peut l’emprisonner qu’après levée de celle-ci (art. 51 du règlement). Ensuite seulement l’examen de la demande du procureur aurait été concevable.
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Ce dossier est politique et la procédure politicienne. Mais ceux qui gouvernent par la violence (judiciaire, administrative, policière, verbale…), et qui ne sont courageux que derrière l’appareil d’État, doivent comprendre une chose: le temps de Dieu n’est pas celui des hommes, et viendra le moment de faire face à ses actes.