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​Chronique : le vrai mondial du Sénégal, c’est de se doter d’abord d’infrastructures sportives 

L’élimination de l’équipe nationale du Sénégal est amère mais la colère d’être défait est vite balayée par l’engagement et la détermination de nos vaillants lions qui sont tombés, jeudi, devant les Cafeteros de la Colombie, les armes à la main. Les protégés d’Aliou Cissé ont fait rêver et suscité le sentiment d’unité national autour de l’équipe. Ces derniers ont dignement défendu les couleurs de leur patrie, emmenant même certains supporters fanatiques à croire à leurs chances de jouer la finale, et pourquoi pas, remporter la coupe du monde. 

Certes, au vu de la belle prestation des lions de la teranga devant la formation polonaise, le rêve était  permis à tout le monde, surtout sous l’euphorie d’un premier match remporté haut la main devant la Pologne (2-1). Autant, il nous paraissait normal et naturel, en qualité de supporters, de voir le trophée le plus prisé du football mondial revenir au pays, autant il importe de retenir que nous avons été naïfs de croire à ce rêve bleu, oubliant que le haut niveau n’aime pas l’amateurisme et qu’il exige le minimum, autrement dit, des infrastructures sportives adéquates. Ce qui reste le maillon faible du football sénégalais alors que c’est une étape indispensable pour accéder au sommet des compétitions internationales. 

L’Etat piteux de la pelouse du stade Ely Manel de Diourbel  en est une parfaite illustration. L’équipe fanion de cette région, la Sonacos, est obligée d’aller recevoir ses matches de championnat au stade Lamine Gueye de Kaolack et ça ne choque personne. Pourtant il paraît qu’il n’existe pas encore un pays vainqueur de la coupe du monde dans une telle  situation. Certes, les vingt-trois (23) joueurs d’Aliou Cissé ne jouent pas dans le championnat du Sénégal, mais un pays qui aspire à jouer les premiers rôles dans un mondial ne peut être insensible à ce problème de terrain praticable qui touche tout une région.

Au-delà de ces maux qui rongent le football sénégalais et qui est peut-être la raison pour laquelle les clubs sénégalais sont toujours à la première loge des équipes éliminées dans les compétitions africaines, il faut penser à redynamiser le football local. L’élimination du Sénégal au mondial n’est qu’une défaite de plus pour le football sénégalais qui s’inscrit dans le même registre que celle des clubs de football sénégalais dans toutes les compétitions africaines. 

Avant de penser ou de rêver à remporter un trophée, il paraît d’abord être plus cohérent ou raisonnable de gagner d’abord un trophée dans le continent avec notre équipe nationale ou nos clubs. C’est pourquoi nous pensons que le vrai mondial du football sénégalais est de se doter d’infrastructures sportives adéquates pour éviter que le drame du stade Demba Diop ne se reproduise plus jamais et permettre aux férus du ballon de Diourbel de retrouver l’ambiance des gradins des matches de la Sonacos au stade Ely Manel Fall. 

De ce fait, il faut que les acteurs du monde sportif fassent un diagnostic sans complaisance des maux qui tuent à petit feu le football local sénégalais et que l’Etat s’engage à prendre à bras le corps notre foot, qui n’a pas juste besoin de beaux discours de soutien encore moins d’encouragement pour être rayonnant.

SENBAAT.COM

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Journaliste et Blogueur, Fondateur du Blog de la Jeunesse Consciente.
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