​Diourbel, l’école au bord du gouffre 

Trop c’est trop ! « Le rire n’est parfois qu’une façon de cacher les pleurs ».   Pour dire vrai, la grève des élèves de la ville de Diourbel est un message qui ne souffre d’aucune ambiguïté. C’est un message clair adressé aux acteurs du système éducatif, appelant à la fin des grèves et débrayages interminables qui risquent de tuer dans l’œuf leurs rêves de décrocher le bac et de poursuivre leurs études pour faire honneur aux parents. 

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Ainsi, ils ont décidé de prendre leur destin en main pour exiger leur droit à l’éducation dans un contexte où l’Etat et le corps professoral sont en couteaux tirés. Ces derniers ne sont d’accord que sur leurs désaccords. Pris entre l’enclume de l’Etat et le marteau des enseignants, les élèves ont boudé les salles de classe et ont effectué ce matin une marche contestataire qui leur a conduit devant la gouvernance de Diourbel où ils ont remis une lettre de doléances au gouverneur.

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Difficile de croire qu’au moment où l’on écrit ces lignes, les élèves du lycée n’ont pas encore composé. Pourtant c’est la triste réalité. Les élèves du lycée d’enseignement général (LEG) de Ndayanes sont à deux doigts de la déception. Les craintes et les complaintes des parents et élèves émanent de partout. A ce rythme,  si rien n’est fait l’année blanche se pointerait à l’horizon et naturellement les élèves paieront les dommages collatéraux d’une bêtise qu’ils n’ont pas commis. 

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Donc, nous pensons  que l’Etat et les enseignants doivent obligatoirement s’assoir autour d’une table pour trouver un terrain d’entente. Car, au-delà de ce différend qui oppose le gouvernement aux enseignants, c’est l’avenir de tout une jeunesse qui est à jeu. Ce qui est une raison largement suffisante pour que les deux parties enterrent la hache de guerre au profit d’un dialogue sincère et crédible dans l’intérêt supérieur de la nation. 

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DJIBY SENE /Journaliste -Blogueur