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đź”´Portrait – Retour sur la vie de Serigne Cheikh Mouhamadou Lamine MbackĂ©

Cheikh Mouhammadou Lamine Mbacké, plus connu sous le nom de Serigne Bara, a vu le jour à Touba, ce fut en 1891. Frère cadet de Serigne Mouhammadou Moustapha Mbacké, dont il est de même mère (Soxna Aminata Lô), Serigne Bara est une grande personnalité connue du Mouridisme et d’ailleurs.


Comme la plupart de ses frères, le Cheikh le confia très tôt à Serigne Dame Abdou Rahman Lô qui l’initia aux études coraniques. Après avoir mémorisé la Sainte Vulgate, Serigne Bara réalisa la calligraphie du Sainte Coran de façon impressionnante. D’ailleurs l’exemplaire présenté au Cheikh suscita sa bénédiction et son agrément.


Après ses études en sciences religieuses auprès de Mame Thierno Birahim Mbacké à Darou mouhty, Serigne Mouhammadou Lamine Bara Mbacké s’installa sur recommandation de Cheikhoul Khadim à Mbacké Cajoor, après un bref séjour à Sanoussi.


Le village de Mbacké Cajoor situé dans le département de Kébémer, dans la région de Louga du Sénégal, est un symbole historique dans l’hagiographie du Mouridisme, car c’est de là que démarra la mission du Cheikh, dans la réhabilitation des valeurs authentiques de l’Islam et du pacte d’allégeance, suite à sa rencontre avec le Prophète Mouhammed (PSL). Ce fut la naissance du Mouridisme en 1301 de l’Hégire (1883).

Le séjour de Serigne Mouhammadou Lamine Bara à Mbacké Cajoor est un moment repère dans sa vie, et les nombreux témoignages de ses contemporains sont révélateurs sur le charisme du Saint Homme.


Ainsi, nous retenons que Serigne Bara était un mystique de très grande renommée, et ses prières miraculeuses de même que ses prodiges « carâma » dépassaient l’entendement humain. Le tout témoigne d’un homme de Dieu, dont l’agrément obtenu auprès de Son Maître, se mesure à la promptitude de l’exhaussement de ses vœux.
Les populations le sollicitaient durant les épidémies et les périodes de sécheresse pour implorer la Miséricorde Divine.


Parallèlement à son pouvoir mystique, Serigne Bara était aussi un homme de dévotion. Croyant sincère, esclave de Dieu soumis à Ses lois, respectueux de ses préoccupations et n’ayant d’autres ambitions que d’impétrer Son agrément, sous les auspices de son vénéré guide Cheikhoul Khadim, Serigne Bara a bénéficié de la satisfaction de Son Seigneur comme lui aussi était satisfait de Lui.


Travailleur infatigable, il s’est signalé parmi les preux dans la construction de la Grande Mosquée de Touba derrière son vénéré Khalife Serigne Mouhammadou Moustapha, aussi bien par ses contributions financières que par le nombre de ses disciples envoyés sur le chantier.

Il était aussi un grammairien, un poète, un législateur et un juriste ; en atteste son immense production littéraire, allant des prières aux panégyriques, en passant par les litanies et les prières sur le Prophète (PSL).


Ses qualités morales et intellectuelles lui ont permis la prouesse de focaliser toutes les énergies de la communauté vers le développement de son terroir et du Mouridisme.


La floraison des daaras qu’il gérait dans la localité avec beaucoup de pédagogie en est une parfaite illustration.


Sur le plan social, sa générosité était proverbial et ses largesses envers les pauvres et les démunies faisaient même leur promotion au sein de la société.


Sa vision économiste a beaucoup contribué au développement de la culture de l’arachide ainsi que l’inclusion notable d’autres cultures industrielles comme le sisal et le coton.


Il rejoignit Son Maître le soir du 18 juin 1936, alors qu’il n’avait que 44 ans. Certes, son séjour sur terre a été bref, mais Serigne Mouhammadou Lamine Bara Mbacké a laissé un héritage spirituel fécond que ses héritiers assurent avec foi et célérité.

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Journaliste et Blogueur, Fondateur du Blog de la Jeunesse Consciente.
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