Démarrage des cours d’anglais au préscolaire et à l’élémentaire: Les enseignants menacent de boycotter
Le démarrage des cours d’anglais dans le préscolaire et l’élémentaire, prévu ce mardi 14 janvier, risque d’être perturbé. Les 649 enseignants recrutés pour cette mission expriment leur mécontentement et menacent de boycotter les cours.
Parmi leurs revendications figurent la demande d’indemnités mensuelles, l’allègement de leurs charges d’enseignement en français, la revalorisation de leurs statuts professionnels, ainsi que la mise à disposition de matériel didactique et l’accès à une formation continue.
Lors d’une intervention sur la RFM, El Hadj Thierno Faye, porte-parole du collectif des enseignants, a exprimé une frustration grandissante face aux inégalités perçues :
« Nous n’allons pas démarrer les cours d’anglais mardi prochain parce que les maîtres arabes n’ont pas fait la même chose. Eux ont été recrutés uniquement comme maîtres d’arabe. Au-delà d’être maîtres de français, nous sommes également chargés des cours d’anglais. Nous devons exclusivement nous concentrer sur l’enseignement de cette langue à l’élémentaire. »
Des Enseignants Divisés sur la Question du Boycott
Bien que certains menacent de ne pas dispenser les cours, d’autres enseignants se disent prêts à débuter l’enseignement comme prévu. Cette division au sein des enseignants ajoute une complexité supplémentaire à cette situation délicate.
Un Projet National Ambitieux
L’introduction de l’anglais à ce niveau d’enseignement avait été officiellement lancée par le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Guirassy, le 13 décembre 2024 à Diamniadio. Cette réforme vise à améliorer les compétences linguistiques des élèves dès le plus jeune âge, s’inscrivant dans une volonté de modernisation et d’ouverture internationale du système éducatif sénégalais.
Toutefois, les revendications des enseignants mettent en lumière des défis organisationnels et pédagogiques qui risquent de compromettre le succès de cette initiative dès son démarrage. Le ministère est désormais confronté à la nécessité de trouver rapidement un terrain d’entente pour assurer le bon déroulement de cette réforme éducative capitale.