Les boulangers menacent d’aller en grève
Le président de la Fédération nationale des Boulangers du Sénégal (FNBS), Amadou Gaye, invité les pouvoirs publics à assainir le secteur afin d’éviter l’anarchie dans la filière du pain, menaçant de décréter une grève de 72 heures si leurs préoccupations ne sont pas satisfaites.
’’Il faut que l’Etat prenne toutes les dispositions utile pour assainir le secteur et organiser la concurrence entre les boulangers pour éviter l’anarchie dans la filière du pain’’, a-t-il indiqué, lors d’une conféruence de presse.
’’Nous avions organisé des concertations pour voir comment appliquer la disposition des lois et décrets qui régissent la boulangerie pour assainir le secteur’’, a t-il rappelé.
Pour M. Amadou Gaye, ’’ces mesures importantes devaient traduire le résultat d’un arbitrage entre rentabilité, contraintes législatives, service public, emplois censés être préservés et concurrence exacerbée dans un contexte défavorable’’.
Parlant de la crise qui sévit aujourd’hui dans le secteur, il a fait savoir que ’’les meuniers ont augmenté les prix de la farine de 16200 à 18500 FCFA’’.
’’’Les prix varient entre 18200 à 18500 FCF à Dakar compte tenu des facteurs comme le transport, la manutention et la marge du revendeur pour ceux qui n’ont pas de compte au niveau des meuniers’’, a-t-il expliqué, ajoutant qu’’au niveau des régions les prix peuvent atteindre plus de 19 000 FCFA’’.
’’Ils peuvent fixer leur prix par à rapport à leurs charges, alors, pourquoi pas les boulangers ne peuvent pas le faire ?’’, s’est-il interrogé. Pour lui, l’argument des autorités selon lequel ’’les meuniers sont dans leur droit du fait de l’homologation n’est pas un débat parce qu’ils sont des industriels et des partenaires des boulangers qui ont leur structure de prix’’.
Dans un système d’homologation, ’’si les prix bougent, le minimum c’est une révision des prix mais l’actuelle homologation qui date de 2014, jamais révisée, est caduque et sans fondement’’’, a-t-il soutenu.
La FNBS ’’n’écarte pas d’aller en grève dans les jours à venir pendant trois jours à moins que l’Etat prenne un arrêté interministériel pour éliminer l’intermédiaire et que le problème de l’application et de l’applicabilité des disposition prévues soient réglé’’.