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​5 septembre, une date symbolique pour l’Islam en Afrique de l’Ouest. 

Aujourd’hui, à Saint-Louis, une région mythique qui se trouve au Sénégal, est célébrée la prière des deux « Rakkas » effectuée par un érudit religieux devant la puissance coloniale qui envisageait de discréditer et de réduire à néant l’islam dans cette partie du continent. 

À cette époque, une bonne partie des pays ouest-africains étaient sous l’occupation française et les autorités, pour mieux installer leur hégémonie avec la plus grande fermeté requise, ont entendu affaiblir les guides religieux qui prônaient le culte de l’Islam et qui étaient considérés comme de réelles menaces de leurs intérêts, plus dangereuses d’ailleurs que les grandes figures emblématiques de la résistance locale politique tels que les Lat Dior Diop, Samory Touré, Maba Diakhou Bâ entre autres. 

L’affrontement entre ces derniers cités et les puissances coloniales s’était soldé par une cuisante défaite en faveur des colons. Ce qui laissait poindre le constat selon lequel la résistance armée était loin d’être le ticket qui pourrait libérer du joug des puissances étrangères, très méthodiques et qui savaient employer la cruauté pour dissuader.

Pour résumer, l’Afrique de l’Ouest était pratiquement à la merci des colons qui considéraient les guides spirituels comme leurs derniers enquiquineurs qu’il fallait coûte que coûte neutraliser pour ne pas être pris de court. 

C’est ainsi que le 5 septembre 1895, furent convoqués des chefs religieux dont on soupçonnait une parcelle de statut et d’autorité auprès des musulmans, pour leur demander vertement de désavouer l’Islam, seule option pour ne pas faire l’objet de persécution. 

Un seul dût tenir tête à la volonté de ces autorités, un seul qui, à en croire aux faits racontés, eût l’audace d’affirmer et de confirmer son attachement à la religion de l’Islam, la seule qui menait au salut et à la félicité : Cheikh Ahmadou Bamba Mb’acké. 

Pour leur montrer qu’il en avait la conviction, il exécuta une prière de deux unités de Rakkas ; une, renseigne t-on, pour saluer le Seigneur des Mondes, et une autre dédiée au Meilleur des Hommes, le Prophète Muhamed (PSL). 

Blessés dans leur amour propre, le gouverneur de l’époque et ses subordonnées tinrent un conseil privé sur le champ, au cours duquel ils menacèrent le Cheikh. Un moyen dissuasif qui n’atteignit nullement ce dernier qui, au contraire, vit son attachement à son Seigneur plus vif que jamais. C’est sur ces entrefaites que fut décidée sa déportation en guise de punition. 

Le caractère symbolique de cette date, réside dans le fait que ce fut le vrai jour où l’autorité coloniale a ressenti sa faiblesse l’assaillir face à la force divine qui s’incarnait dans l’acte de Serigne Touba, affectueusement appelé. Ceci montrait que seule l’adoration exclusive du Seigneur pouvait nous affranchir de l’étreinte des hommes  à la morale douteuse. 

Grâce à cet acte, en Afrique de l’Ouest, l’Islam rayonne de ses nombreux érudits qui, aujourd’hui, nous guident vers de droit chemin, celui qui aboutit au Seigneur. 

Demandons-nous un seul instant ce qui serait arrivé à l’Islam si Serigne Touba avait obtempéré comme les autres. 

Rien que d’y penser, les frissons se pointent. 



Exécutons ces deux rakkas aussi où que nous soyons en guise de reconnaissance au Seigneur pour nous avoir accordé le privilège de pratiquer notre religion sans entraves. 

Djeureudjeuf Serigne Touba ??

Mamadou Moustapha Sow

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Journaliste et Blogueur, Fondateur du Blog de la Jeunesse Consciente.
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