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​Election présidentielle, le passage à hauts risques du président Mack Sall

Analyse – Elu avec 65, 80% en 2012, Macky Sall a été plébiscité, au second tour de l’élection présidentielle de 2012 devant le candidat sortant Abdoulaye Wade qui a engrangé 34,20% de l’électorat pour diriger le pays. Entourés par l’Alliance des forces de progrès (13,20%), le Parti socialiste (11, 30%) et Rewmi (7,86),   le cinquième président de la République a été bien élu avec sous son aile ce qui était à l’époque l’opposition significative. 

Mais l’amitié ne résiste pas souvent aux turpitudes des caciques de la politique. La coalition de la mouvance présidentielle « Benno Bokk Yakaar » fera très tôt les frais des calculs et autres subterfuges politiques.  La formation orange (Rewmi) sous la houlette d’Idrissa Seck  a ouvert le bal sur une note de séparation avec le gouvernement de Macky Sall le 12 septembre 2013. 

La saignée ne faisait que commencer. Le maintien de la coalition passe par la scission des partis alliés. Qu’ils soient du Rewmi d’Idrissa Seck, de l’AFP, du PS et du la Ligue démocratique (LD), tous ont laissé des plumes au nom de cette ‘’union politique’’. L’aile dure du Parti socialiste sous la bénédiction de son mentor, le maire de la capitale sénégalaise Dakar Khalifa Sall, opposa un niet catégorique au choix des pro-Tanor de rester sous l’ombre du palais. 

Ainsi, le clash s’en est suivi. L’AFP également dansera la même musique. Le numéro deux du parti  Malick Gackou tout comme Khalifa refusent de mettre une croix sur leurs ambitions présidentielles. Il va démissionner de son poste de ministre du gouvernement de Macky Sall  le 13 février 2013 et se séparer de son mentor Moustapha Niasse. Le tissu politique de la Ligue démocratique (Ld) s’est aussi déchiré sur fond  de tensions et de divergences politiques qui vont donner naissance à Ld Debout. 

En remportant les élections législatives du 30 juillet 2017,  Benno Bokk Yakaar a certes confirmé sa suprématie mais confirme la baisse drastique de  son électorat. Celle-ci est chiffrée à 12,87%  en 5 ans. Ça ne rassure pas !  Avec 1 544 740 de voix (52,93 %), la coalition de la mouvance présidentielle est  arrivée à la tête de ces dernières joutes électorales, suivie de la Coalition Gagnante / Wattu Senegaal avec 517 242 voix (17, 72 %),  de  Manko Taxawu Senegaal  365 681 (12,53 %),  du PUR 148 934 voix (5, 10 %), de la Coalition Ndawi Askan Wi 33 706 voix (1,15%) et de la Coalition Yessal Senegaal 31 396  voix (1,08 %).

Certes, l’opposition peine à se retrouver autour de l’essentiel mais elle n’est pas morte. Avec un tel résultat, elle garde ses  cartes entre ses mains et peut créer la surprise à l’élection présidentielle de 2019 devant un régime qui peine à assurer l’eau dans la capitale sénégalaise Dakar et incapable d’arrêter les assassinats d’étudiants au sein des universités sénégalaises (UCA, UGB).  

DJIBY SENE

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Journaliste et Blogueur, Fondateur du Blog de la Jeunesse Consciente.
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