🔴MANIF : Les forces de l’ordre malmenées, la démission de Macky réclamée
Y en a marre, Pastef, Frapp et le Front national de résistance ont réussi leur coup. Ils ont réussi à mettre la capitale sens dessus dessous. Ils réclament désormais la démission pure et simple de Macky Sall.
Chose promise, chose faite. Les mouvements de la société civile et les partis politiques de l’opposition ont réussi leur coup. Malgré l’interdiction de la manifestation par l’autorité préfectorale, ils ont tenu à dérouler leurs activités. Du boulevard Général De Gaulle (Centenaire) en passant par l’avenue Blaise Diagne jusqu’à Sandaga, les manifestants qui sont venus en nombre, ont donné du fil à retordre aux forces de sécurité. On a assisté, hier, à de véritables scènes de guérilla urbaine à Dakar, entre la place de la Nation et le marché Sandaga.
Dominés par moments par les manifestants, les policiers, qui étaient en manque de grenades lacrymogènes, étaient obligés de battre en retraite. Idem pour les gendarmes qui assuraient la sécurité de la Caserne Samba Diéri Diallo qui abrite la Section de recherches de la gendarmerie nationale. Ils ont été indisposés par des manifestants plus que déterminés. Lesquels ne parlent maintenant plus de la libération de Ousmane Sonko. Ils exigent désormais la démission ni plus ni moins de Macky Sall de ses fonctions de président de la République du Sénégal. Dans les différentes manifestations et scènes de guérilla qui se sont produites hier après l’audition du leader de Pastef dans le bureau du Doyen des juges, suivi de son retour à la Section de recherches de la Gendarmerie, les manifestants ont scandé, réclamé… la démission de Macky Sall.
Le Frn qui avait décidé de faire sienne l’affaire Sonko a brillé par son absence. Hormis Khalifa Sall et Babacar Diop de Taxawu Ndakaru, Babacar Diop des Fds/les Guelwaars, Thierno Bocoum de mouvement Agir…, les autres leaders ont brillé par leur absence. Khalifa Sall et Barthélémy Dias ont bien voulu être parmi les manifestants de la place de la Nation pour exiger le respect des règles démocratiques. Juste sortis de l’immeuble Kébé, le maire de Mermoz Sacré-Cœur et l’ancien édile de la ville de Dakar ont été instruits de quitter les lieux. Ils ont exécuté avec responsabilité cet ordre et sont remontés tranquillement dans leurs véhicules. C’est au niveau des réseaux sociaux qu’ils ont été actifs. Si Abdoul Mbaye s’est fendu d’un communiqué du Congrès de renaissance démocratique (Crd) pour dénoncer ce recul démocratique, Pape Sarr de la Ld-Debout a publié sur sa page Facebook : «Le mythe du stratège est tombé mais il peut encore faire preuve d’humilité et de patriotisme pour sauver la situation et éviter une chute brutale. Le peuple aura le dernier mot».
Un des initiateurs de la marche, «Thiat» du mouvement Y en a marre a été interpellé manu militari par les forces de l’ordre au rond-point Petersen. Selon le mouvement de la société civile, leur camarade a été «violemment tabassé et embarqué par la police, alors qu’il ralliait la place Soweto avec d’autres manifestants».
Walf Net