Cheikh Konaté officialise sa candidature à la Commission du football féminin

Le président du club Amazones de Louga, Cheikh Konaté, a annoncé sa candidature à la Commission du football féminin, dont l’élection est prévue en août prochain, en plaidant pour une représentation « légitime » des véritables acteurs de terrain à la tête de cette instance.
« Nous allons nous présenter avec des dossiers complets à l’ouverture des dépôts, espérant ne pas subir d’injustice comme on le note assez souvent », a-t-il déclaré.
M. Konaté a salué le travail de la présidente sortante, tout en soulignant les limites de son action. « Il faut reconnaître qu’elle a fait un bon travail, certes avec des limites malgré deux ans à la tête du football féminin », a-t-il dit, ajoutant que « seuls ceux qui vivent au quotidien les réalités des clubs, qui accompagnent les joueuses, connaissent les véritables souffrances du football féminin ».
Le président du club basé à Louga estime qu’il faut éviter toute forme de discrimination dans le choix des responsables de cette commission. « Il faut cesser de faire croire qu’il est impératif d’avoir une femme à la tête du football féminin. Cette stigmatisation tue le secteur », a-t-il averti.

Cheikh Konaté entend structurer et professionnaliser davantage les compétitions, en mettant en place une Ligue du football féminin chargée de coordonner l’ensemble des compétitions, tous âges confondus. « Mon objectif, c’est d’améliorer les compétitions au niveau fédéral et régional, d’aider les actrices et acteurs à accéder aux terrains et à évoluer dans des clubs bien encadrés », a-t-il assuré.
Il appelle à une dynamique collective pour redonner confiance aux partenaires, publics comme privés, et construire une équipe nationale plus compétitive. « Pour avoir une équipe nationale ambitieuse, il faut impérativement de bonnes compétitions locales dès les catégories U15 et U17 », a-t-il expliqué, en évoquant aussi l’apport possible de la diaspora.
Se disant prêt à travailler avec tous les candidats partageant sa vision, il appelle à exclure les candidatures qu’il qualifie de « fictives ». « Je ne parle pas de celles ou ceux qui ont emprunté un récépissé ou été parrainés par un club », a-t-il précisé.
Concernant les moyens, il insiste sur la nécessité de mieux gérer les subventions et les remboursements de transport. « Les retombées de la FIFA en faveur du football féminin doivent revenir effectivement au football féminin », a-t-il insisté. « Je ne veux pas être un représentant absent lors des grandes décisions », a-t-il conclu.