Guillaume Soro catégorique: « Je serai candidat en 2020, ce n’est plus négociable »
Guillaume Soro candidat en 2020 ? « Ce n’est plus négociable », répond-il. Dans un entretien accordé au journal en ligne lafriqueaujourdhui.net. Ivoiresoir.net vous propose de larges extraits de cet article qui est curieusement paramétré sur le site, mais dont le contenu est assumé par l’auteur, selon certains de ses proches.
Je serai candidat en 2020, je suis dès à présent candidat, ce n’est plus négociable ! Je suis plutôt de gauche et je n’ai jamais été Houphouëtiste. Je ne suis pas de leur parti, le RHDP. Ce samedi, je n’avais donc rien à y faire. Abidjan compte plus de 5 millions d’habitants et le stade ne contient que 33.000 places.
Lors de notre dernier entretien, le président Ouattara m’a approuvé et m’a dit que tout le monde pouvait se porter candidat au sein du RHDP, mais ces primaires ne m’intéressent pas. Je vais me lancer sous mes propres couleurs.Comme Macron en France, on va renverser les tables et les chaises en Côte d’Ivoire, bousculer la classe politique vieillissante et changer de génération politique.
Pas un seul Ivoirien ne veut revivre en 2020 le scénario de 2010 avec Gbagbo, Bédié et Ouattara qui a dégénéré en guerre civile. Changer de génération contribuera aussi à la réconciliation nationale. Mon épouse et mes enfants vont bien. Et je suis en pleine santé. C’est pourquoi je vais me lancer sans attendre dans la campagne. Tout est prêt, cela fait deux ans que je m’y prépare.
« QUAND LES POUVOIR EXÉCUTIF ET JUDICIAIRE NE RESPECTENT PLUS L’IMMUNITÉ PARLEMENTAIRE EN EMBASTILLANT UN DÉPUTÉ POUR UN SIMPLE TWEET DÉPLAISANT AU POUVOIR, JE NE SUIS PAS SÛR DE VOULOIR REMPILER »
Conformément au vœu du chef de l’Etat, je vais remettre ma démission de président de l’Assemblée nationale et remettre mon mandat en jeu. Je serai fier bien sûr d’être réélu par mes pairs, mais quand les pouvoir exécutif et judiciaire ne respectent plus l’immunité parlementaire en embastillant un député pour un simple tweet déplaisant au pouvoir, je ne suis sûr de vouloir rempiler et me retrouver à la tête d’une telle institution, dont les droits sont ouvertement bafoués.
Ils témoignent d’une dérive fort préoccupante du pouvoir en Côte d’Ivoire. Ce sont des tentatives d’intimidation qui ne m’impressionnent pas et n’entament pas notre détermination politique, bien au contraire.