Portrait – Youssou Ndour, le parcours exceptionnel et inspirant d’un self-made man
Artiste internationalement reconnu, figure majeure de la World Music,Youssou N’Dour est l’un des plus grands ambassadeurs de la musique africaine dans le monde.
Né le 1er octobre 1959 à Dakar (Sénégal), Youssou Ndour est un auteur-compositeur-interprète, musicien et homme politique sénégalais. Dès l’âge de onze ans, il intègre la troupe théâtrale « Sine Dramatique ». Lors d’une représentation, il est repéré par un musicien qui le recommande aux membres du groupe, célèbre en Afrique, le « Super Diamono ». Invité à suivre le groupe en Gambie pour donner un concert, Youssou N’Dour n’hésite pas à quitter la demeure familiale, bravant ainsi l’interdit paternel. À son retour, Youssou N’Dour fera part de ses désirs artistiques et convaincra ses parents de le laisser intégrer l’Institut des Arts de Dakar.
Parallèlement, il monte une formation « L’étoile de Dakar » avec le chanteur El Hadj Faye. Malgré le succès, Youssou N’Dour choisit de quitter le groupe, en 1981, pour former « Le Super étoile ». La popularité de ce nouveau groupe est exceptionnelle. À 24 ans, Youssou N’Dour s’impose déjà comme le nouveau représentant de la musique sénégalaise.
Fort de ce succès, Youssou N’Dour entame une tournée en Afrique de l’Ouest et en Europe. Si le public Africain est enthousiaste, les Européens semblent plus frileux et boudent ce genre musical nouveau. Pourtant, lors d’un concert donné à Paris, en 1984, à l’occasion d’un festival culturel africain réunissant toutes les figures connues de l’Afro-rock, Youssou N’Dour remporte un franc succès.
En 1985, il se produit sur la scène du festival « le Printemps de Bourges » et assure la première partie de Jacques Higelin, sur la scène de Paris Bercy.
La notoriété de Youssou N’Dour dépasse désormais les frontières de l’Europe et s’impose aux Etats-Unis et au Canada. Les critiques des tabloïds américains sont excellentes et confèrent à Youssou N’Dour le statut d’ambassadeur de la musique africaine. Au cours de ses nombreux séjours aux Etats-Unis, Youssou N’Dour fait la rencontre de Peter Gabriel, musicien mondialement reconnu. Celui-ci lui offre de se produire en première partie de ses concerts. Grâce à cette association, Youssou N’Dour acquiert une nouvelle popularité internationale.
En 1989, il enregistre « Lion », premier opus conçu pour le marché mondial, sur lequel il interprète le titre « Shakin’The Tree » en duo avec son ami Peter Gabriel.
Dans la foulée, paraît un second opus international « Set ». Si les critiques sont élogieuses, les ventes plafonnent. Mécontente des résultats, la maison de disques de Youssou N’Dour choisit de ne pas renouveler son contrat.
Quelques mois plus tard, Youssou N’Dour fait la rencontre de Spike Lee, -réalisateur noir américain réputé, – lors d’un concert donné en l’hommage de Nelson Mandela. Youssou N’Dour le sollicite aussitôt pour produire son nouvel album « Eyes Open », qui paraîtra en 1992. Spike Lee réalisera même, pour l’occasion, le clip du titre phare « Africa Remembers ».
Si la réputation de Youssou N’Dour n’est plus à faire, il peine, à cette époque, à s’imposer sur le marché européen. En 1993, le titre « Seven Seconds » enregistré avec Neneh Cherry, lui offre enfin la notoriété espérée. Youssou N’ Dour profitera de ce succès commercial pour lancer son nouvel album « Wommat » qui ne tardera pas à s’imposer dans tous les classements européens. En 1998, Youssou N’Dour sera même sélectionné pour interpréter « La cour des grands », l’hymne de la coupe du monde de football.
« Roi du mbalax » au Sénégal, chanteur africain à la renommée internationale, il est également patron de presse à partir de 2003 et de la fondation du groupe Futurs Médias. Il s’engage dans le mouvement anti-Wade et devient, au sein du gouvernement Mbaye, ministre de la Culture et du Tourisme du Sénégal à partir du 4 avril 2012 puis ministre du Tourisme et des Loisirs du 29 octobre 2012 au 2 septembre 2013, avant d’être rattaché au président Macky Sall comme ministre-conseiller.
Après « Joko », enregistré, en 2000, avec la collaboration de nombreux artistes internationaux tels Wyclef des Fugees, Peter Gabriel et Sting, Youssou’N Dour publie aujourd’hui, « Nothing’s In Vain », son sixième album studio. Réalisé en partie par Pascal Obispo, cet album, résolument pop, revendique cette fois les racines métissées de l’artiste ; les sons modernes se mêlent subtilement aux instruments traditionnels africains.
Youssou N’Dour et Fathy Salama, l’un des arrangeurs les plus talentueux du Caire, signent ensemble l’album « Egypte » sorti en mai 2004 qui compte huit sublimes morceaux cent pour cent acoustiques.
L’artiste continu son chemin et enregistre cinq nouveaux albums.
En 2013, il sort l’opus « Senegal Super Star » dans lequel il nous parle de sa ville natale.
2016, un nouvel album « Africa Rekk » qu’il décrit lui-même comme un voyage entre l’Afrique moderne et l’Afrique traditionnelle, une traversée des différentes cultures africaines, contient plusieurs duos avec Akon, Fally Ipupa et Spotless pour former l’unité des disporas (…).