Sénégal: Élections législatives, la bonne carte de l’opposition

Édito – A l’impossible nul n’est tenu ! L’opposition sénégalaise a fait le bon choix de s’unir autour de l’essentiel pour les élections législatives du 30 juillet. C’est l’un des meilleurs moyens pour éviter l’humiliation et imposer au président de la Republique, Macky Sall, la cohabitation.

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Contrairement à ceux qui pensent que le nouveau bébé du landerneau politique sénégalais « Manko Taxaw Senegal » est une coalition de circonstance, nous nous en réjouissons. Car c’est un signal fort que l’opposition significative du pays vient de lancer contre la vie chère, le chômage endémique de la jeunesse, le harcèlement des membres de l’opposition, la remise à cause de l’Etat de droit et le refus du gouvernement d’instaurer un processus électoral consensuel.

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On ne peut pas nier l’évidence. Les dix partis politiques, qui acceptent de participer ensemble aux prochaines joutes électorales sous la bannière de « Manko Taxaw Senegal », ont le mérite d’apporter un démenti cinglant à la mouvance présidentielle et aux analystes politiques qui n’ont jamais cru ou accepté que l’opposition peut se départir de ses clivages idéologiques et faire un front commun contre la gestion opaque des biens publics. Aujourd’hui, elle vient de démontrer devant le peuple sénégalais et tous les observateurs du monde qu’elle est une opposition responsable, qui est prête à passer l’éponge sur ses divergences  devant la menace de l’intérêt supérieure de  la nation.

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Quand le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) de l’ex-président, Abdoulaye Wade accepte de fumer le calumet de la paix  avec le Rewmi d’idrissa Seck au nom de l’unité et d’une entente parfaite pour arrêter le Plan Sénégal emprisonnement (PSE) du régime actuel, on ne que s’en réjouir. C’est un choix que nous assumons, car dans une démocratie digne de ce nom, la justice ne doit pas être un instrument de châtiment contre la classe politique dissidente.   

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C’est pourquoi nous estimons que c’est tout à fait normal et naturel que le maire de Dakar, Khalifa Sall, Malik Gakou du Grand Parti, le patron de Rewmi, Idrissa Seck, Cheikh Bamba Dieye du FSDBJ et tant d’autres chefs de partis, sous la houlette du père spirituel de l’opposition , Abdoulaye Wade s’unissent pour s’ériger en bouclier d’une manière démocratique et républicaine contre ce qu’ils qualifient « d’acharnement du régime de Macky Sall ». Ce qui ne serait possible que par la voie des urnes.

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D’où la nécessité de taire la guéguerre politique au sein de l’opposition et d’unir toutes les forces vives de la nation s’ils veulent imposer au chef de l’Etat, Macky Sall la cohabitation et influer sur sa politique par le biais d’une majorité à l’Assemblée nationale. 

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              DJIBY SENE –  SENBAAT.COM