Session extraordinaire de l’Assemblée nationale convoquée par le président Bassirou Diomaye Faye
Le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a saisi l’Assemblée nationale pour l’ouverture d’une session extraordinaire, prévue ce jeudi à partir de 10 heures, selon un décret présidentiel daté du 4 septembre, a-t-on appris de source officielle.
Cette session, convoquée en vertu de l’article 84 de la Constitution, se concentrera sur plusieurs projets de loi, parmi lesquels celui relatif à la gestion budgétaire de 2022 et un autre visant à ratifier la Convention de l’Union africaine sur la coopération transfrontalière, adoptée à Malabo le 27 juin dernier. Un projet de loi portant sur la Commission nationale des droits de l’homme sera également à l’ordre du jour, suivi de la Déclaration de politique générale que présentera le Premier ministre.
Le décret précise que la session se clôturera dès l’épuisement de l’ordre du jour. Cette convocation intervient alors que le bureau de l’Assemblée nationale tenait une réunion dont l’ordre du jour n’a pas été dévoilé. Ce développement survient également après l’annonce par le groupe parlementaire de l’opposition, Benno Bokk Yakaar (BBY), d’une motion de censure visant le gouvernement d’Ousmane Sonko, motion qui est désormais bloquée par la convocation de cette session extraordinaire.
Ce bras de fer entre le pouvoir et l’opposition parlementaire s’intensifie dans un contexte marqué par le rejet, lundi dernier, d’un projet de modification constitutionnelle qui aurait permis la dissolution du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) et du Conseil économique social et environnemental (CESE), deux institutions consultatives. Suite à ce rejet, le président Faye a procédé mercredi au limogeage d’Aminata Mbengue Ndiaye, présidente du HCCT, et d’Abdoulaye Daouda Diallo, président du CESE.