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đź”´Super Coupe d’Espagne 2022 – Real Madrid 3-2 Barcelone : Un Clasico de luxe en Arabie

Le Real Madrid a gagnĂ© un match monumental en prolongation grâce Ă  une contre-attaque de Valverde. Le Barça Ă©galise par deux avantages blancs et exige Courtois jusqu’au coup de sifflet final.

Le FC Barcelone et le Real Madrid ont offert au public saoudien un Clasico monumental, un spectacle Ă  la hauteur des deux gĂ©ants du football mondial. Aucune trace de la diffĂ©rence supposĂ©e entre les deux, qui avaient gagnĂ© et perdu leur chemin vers la finale dans un match Ă©quilibrĂ© et ouvert, plein d’alternatives. Un duel qui vaut le coup d’ĂŞtre payĂ©. Madrid a gagnĂ©, au galop, avec un contre dĂ©finitif en prolongation, mais le Barça de Xavi a Ă©tĂ© un fabuleux adversaire, capable de rĂ©pondre aux avantages de Vinicius et Benzema par de l’allant, du jeu et des buts de Luuk de Jong et Ansu Fati, dĂ©montrant qu’avec toutes ses pièces restaurĂ©es, il est capable de rivaliser au plus haut niveau. El Clasico est de retour.

C’est un peu contre le cours du jeu que le Barça a rĂ©ussi Ă  se rebeller contre le destin. Dans tous les pronostics, Madrid Ă©tait clairement favori, mĂŞme pour une dĂ©route, malgrĂ© l’absence de dernière minute de David Alaba dans le onze. En raison de l’absence de David Alaba, la partie la plus sensible de l’Ă©quipe, le centre de la dĂ©fense, a dĂ» ĂŞtre rĂ©duite. Mais les Blancs sont entrĂ©s dans le jeu avec conviction, prĂ©cis, Ă©vitant la pression des Bleus et Blancs avec des passes rapides comme l’Ă©clair. MalgrĂ© le marquage presque individuel de Kroos par Gavi, les hommes d’Ancelotti ont rĂ©ussi Ă  trouver des Ă©chappatoires vers Modric et, une fois sur place, chaque mouvement s’est amĂ©liorĂ©. La nette supĂ©rioritĂ© des Blancos n’Ă©tait pas dans la possession du ballon, pour le Barça, mais dans l’utilisation de chaque ballon que les Blancos en faisaient. Jusqu’Ă  ce que Benzema dĂ©robe Busquets, pris Ă  revers, Modric pivotait avec le Français qui lisait la course de Vinicius et le BrĂ©silien s’Ă©chappait. Il a contrĂ´lĂ© le ballon longtemps, a pris la mesure d’Araujo et a tirĂ© le ballon juste Ă  l’intĂ©rieur du poteau de Ter Stegen. Le score de 0-1 Ă©tait purement logique.

Il Ă©tait clair que le secteur de Vinicius sur Alves Ă©tait la clĂ© pour Madrid. Il Ă©tait Ă©galement clair que DembĂ©lĂ© dĂ©tenait la clĂ© de l’attaque des blaugranas. L’introduction de Ferran Torres dans le onze, malgrĂ© sa longue inactivitĂ©, a dĂ©placĂ© le Français sur la gauche pour faire la jonction avec Carvajal, sorti sur blessure, et c’est lĂ  que le Barça a fait basculer le match. Ils ont Ă©tĂ© capables de recevoir confortablement et de gĂ©nĂ©rer, surtout, des centres. Pas de contact, pas de construction, juste un centre en douceur qui trouve la tĂŞte de Luuk de Jong, qui est devenu la solution idĂ©ale. Il a tirĂ© deux fois, la première fois confortablement, et les deux fois Courtois a bien rĂ©pondu. La chance est pour ceux qui travaillent pour elle. Après avoir insistĂ© sur le pressing et la finition des mouvements pour Ă©viter les contre-attaques de Madrid, qui s’est crĂ©Ă© quelques occasions, la fortune a souri aux CulĂ©s. On ne plaisantera sans doute plus sur l’attaquant nĂ©erlandais, qui a repris le centre de DembĂ©lĂ© et tournĂ© Militao de façon si intelligente qu’en bloquant le dĂ©gagement, il a battu Courtois. C’est la faute des Blancs s’il a tentĂ© de sortir le ballon de la surface de six mètres avec un adversaire sur lui. Son pĂ©chĂ© Ă©tait sa pĂ©nitence.

La pause de la mi-temps n’a pas changĂ© les sensations après l’Ă©galisation. Xavi a Ă©galement aidĂ© avec deux changements immĂ©diats, Pedri et Abde pour Ferran, qui n’avait pas sa place, et Frenkie de Jong, qui avait disparu. Le Barça s’est amĂ©liorĂ©. Et beaucoup. Le milieu de terrain du Barça s’est ressaisi, volant tĂ´t et finissant les attaques. Pedri tire fort, près du poteau, et DembĂ©lĂ© punit Ă  nouveau sur la gauche, malgrĂ© l’aide d’Asensio. Luuk de Jong a mĂŞme eu l’occasion de remporter l’Euromillion en plaçant une tĂŞte dans le coin sur un tir du « moustique ». Le Barça Ă©tait la meilleure Ă©quipe.

Le calme d’Ancelotti est proverbial. L’assaut des Bleu et Blanc n’a pas provoquĂ© de rĂ©action immĂ©diate, bien que ses milieux de terrain aient Ă©tĂ© avalĂ©s par le jeu. Vinicius a offert une porte de sortie, en affrontant des adversaires, et Rodrygo a complĂ©tĂ© la rĂ©action. Il a remplacĂ© Asensio et sur sa première incursion, il a servi Benzema, qui a frappĂ© le poteau après s’ĂŞtre dĂ©barrassĂ© d’Araujo. Madrid a profitĂ© du fait qu’Alves Ă©tait Ă©puisĂ©. Mendy l’a dĂ©passĂ© avec facilitĂ©, a lancĂ© Benzema, Ter Stegen a rĂ©pondu avec un arrĂŞt, Carvajal a rĂ©cupĂ©rĂ© le rebond et la main de l’Allemand est tombĂ©e sur Karim, qui a fait 1-2. Un but qui semblait dĂ©finitif.

Échange d’objectifs
Si les aspects tactiques du match ont Ă©tĂ© contestĂ©s, la rĂ©action de Xavi face au dĂ©ficit l’a conduit en prolongation. Il a fait entrer Alves, a fermĂ© Ă  trois et a renforcĂ© le milieu de terrain avec Nico et l’attaque avec Memphis. Plus tĂ´t, Luuk de Jong avait Ă©tĂ© retirĂ© pour Ansu Fati, qui est un pur poison. Il n’a pas besoin de rentrer beaucoup dans le jeu, il dĂ©tecte les espaces et attaque avec conviction. Le Barça a gagnĂ© le ballon, a acculĂ© ses adversaires et a Ă©tĂ© rĂ©compensĂ© par une autre action simple. Jordi Alba centrait depuis la ligne mĂ©diane, tendu, et Ansu anticipait Militao, encore une fois hors de position. C’est parti pour les prolongations.

Avec Lucas sur l’aile Ă  la place de Carvajal, raide, Madrid semblait recroquevillĂ© dans sa propre moitiĂ©. Ils n’ont mĂŞme pas menacĂ© au comptoir. Quel Ă©tait le but ? Quand il est entrĂ© en jeu, c’Ă©tait pour briser le jeu Ă  nouveau. Alors que le Barça Ă©tait installĂ© dans la moitiĂ© de terrain adverse, une rotation de DembĂ©lĂ© a permis Ă  Casemiro de courir puissamment dans un trois contre deux, il a ouvert Rodrygo qui a attirĂ© PiquĂ©, a centrĂ© en arrière, Vini a laissĂ© passer et Valverde, sur la deuxième ligne, a converti le but. Épique.

La fatigue gĂ©nĂ©rale a ouvert la porte aux chances. Busquets et DembĂ©lĂ© ont testĂ© les gants de Courtois, splendide, et Benzema a eu un deux contre un dans ses bottes qu’Araujo a interceptĂ©, Ă©norme. Il reste quinze minutes de spectacle et d’agonie. Une crampe a fait tomber Vinicius, et Xavi a fait une dernière pirouette tactique en remplaçant Abde par Jutglá. Une attaque de cinq hommes. Madrid a eu des occasions plus nettes de finir le match, mais les bottes de Benzema et Casemiro Ă©taient dĂ©jĂ  plombĂ©es. Le Barça cherchait Ă  crĂ©er un mouvement, et avait l’occasion d’Ă©galiser sur un coup de bicyclette d’Ansu Fati. Encore plus clair Ă©tait Rodrygo, tout seul. Il n’Ă©tait pas juste d’avoir un score plus large. Madrid a gagnĂ© par la qualitĂ© et le caractère, parce qu’ils ont dĂ» souffrir jusqu’Ă  la limite contre un adversaire grandissant, dominant et compĂ©titif. Contre le Barça. Comme d’habitude.

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Journaliste et Blogueur, Fondateur du Blog de la Jeunesse Consciente.
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