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L’UCAD divisée sur la qualité de la restauration

Avec un seul resto ouvert au campus social et un nombre d’étudiants qui ne cesse de s’amplifier, la qualité de la restauration fait l’objet de nombreux débats.

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      Manger au restaurant Self, le seul ouvert sur les trois que compte le campus social, requiert de gros efforts  et beaucoup de patience. C’est aussi passer entre 15 à 20 minutes sous le soleil dans une longue file qui exige que l’on est tenace pour prendre son petit déjeuner,  son repas ou son diner.  Pourtant  le nouveau directeur du Coud, Cheikh Oumar Hann, « a mis place toutes les conditions optimales pour une exploitation saine et en conformité avec les normes réglementaires », a soutenu le Dr Samba Faye, donnant assurance que « tout est en norme » sur tout le processus menant à des repas sains pour les étudiants  dans un article paru dans le quatrième numéros du journal de l’Ucad du 8 juin 2016. Des propos peu convaincants et loin de faire l’unanimité auprès de la communauté estudiantine dont une bonne partie estime être victime d’un manque de considération. « On se demande est- ce qu’ils ont mis les moyens nécessaires pour avoir de la qualité ? Car jusqu’à présent il n’y a qu’un seul resto qui est ouvert dans le campus social alors que le nombre des étudiants ne cesse de  s’amplifier avec le démarrage des cours dans certaines facultés‘’, souligne Cheikh Faye, étudiant en deuxième cycle  à la Faculté des sciences économiques et de gestion (FASEG). Le jeune étudiant  ne s’est pas retrouvé sur le rythme des tambours du chef des restaurants du campus, Samba Faye. Parlant à haute voix et analysant froidement la situation sous le soleil de midi et le regard hagard de ses camarades coincés dans une  longue file à  cause d’une rupture de la distribution des repas, enfonce le clou. « Pour dire vrai je n’ai pas constaté aucune amélioration par rapport  à la qualité de la restauration  parce qu’il y’a trop de cailloux  sur le riz qu’on  nous sert lors du repas », a-t-il ajouté.

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   Les avis de la communauté universitaires sont partagés sur la question. Certains étudiants soulignent une mauvaise qualité de la restauration. Pour Germaine Aly Tene, étudiant à la Faculté des sciences et techniques (FST), « Il n’y a pas d’amélioration par rapport à la qualité de la restauration. On peut même dire que les  plats qu’on nous servait l’année dernière sont meilleurs que ce qu’on mange maintenant». Et, cela dit-il, est le résultat de l’insuffisance des restaurants car on ne peut pas nier l’évidence,  un seul restaurant ne peut pas satisfaire la demande. Par ailleurs, d’autres responsables qui préfèrent garder l’anonymat estiment que «  le Coud est déterminé à régler ce problème avec la réhabilitions du restaurant argentin dont les travaux sont à cours car il permettra d’atteindre un ratio de 12000  à 14000 plats par repas et par jour, là où le nombre de plats préparés étaient 6500 ». En effet, l’avancée des travaux  de la réhabilitation de ce restaurant à pas de caméléon laisse planer le doute sur la gestion des maux liés à la restauration à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

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     Pour diner ou prendre le repas, il faut se présenter au resto   entre 11 heures  et  14 Heures munis d’un ticket de 150 francs CFA et d’une carte d’étudiant de l’année en cours. Quant au petit déjeuner le resto est ouvert pendant trois heures de temps c’est-à-dire de 6H à 9H. Et, le ticket du petit déjeuner est de 75 francs CFA.

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       Pourtant ces efforts laissent indifférents certains étudiants qui fréquentent les restaurants. Même étant conscients que les autorités du Coud  sont entrain de réhabiliter le restaurant argentin pour venir à bout de ce problème, ils se contentent d’un regard critique de la situation actuelle. D’après Amy Gueye, plus connue sous le sobriquet de « Yaye Fall »,  l’appréciation de la qualité de la restauration ne peut pas être tirée de la réfection d’un resto  qui n’a pas une date de livraison mais de ce que qu’on leurs sert quotidiennement au restaurant Self.

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      La position d’Amy Gueye est  celle de plus d’une vingtaine d’étudiants  qui jusqu’à 13h 50mn n’ont pas encore pu entrer dans le resto. Ils demandent à leur camarade Ousmane Diouf de me répondre sans ambages. Ce qu’il a fait avec un air décontracté. L’étudiants en Licence 2 au `département d’Anglais, estime que : «le Coud doit faire de son pour améliorer la qualité de la restauration en augmentant la capacité d’accueil des restaurants en vue d’éviter également les  longues attentes  devant les restos».

 

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Journaliste et Blogueur, Fondateur du Blog de la Jeunesse Consciente.
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