Lutte contre la corruption, l’ONG ONE et ses partenaires s’engagent pour l’accélérer
l’Organisation internationale One et ses partenaires sont entrain d’examiner l’état de la lutte contre la corruption, ses ressorts conjonturels et structurels, comptant proposer une serie de recommandations stratégiques pour l’accélération de la lutte contre la corruption au Sénégal et l’accompagnement des dynamiques déjà existantes, a annoncé, mardi, à Dakar la directrice de ladite organisation Oulimata Coulibaly.
» ONE a organisé cette rencontre avec ses partenaires et toutes les parties prenantes et acteurs afin d’examiner l’état de la lutte contre la corruption, ses rapports conjoncturels et structurels, la mise en oeuvre des lois anti-corruption, les politiques en vigueur, les lacunes du cadre règlementaire, la domestication des conventions et traités internationaux signés par l’Etat du Sénégal, l’engagement des citoyens, les femmes et les jeunes dans la lutte contre la corruption, ainsi que les progrès et les entraves », a dit Mme Oulimata Coulinaly.
» A la suite des échanges des deux jours, il sera proposé une serie de recommandations stratégiques pour l’accélération de la lutte contre la corruption au Sénégal et l’accompagnement des dynamiques déjà existantes et feront l’objet d’une rencontre avec les autorités sénégalaises afin de faire le plaidoyer pour leur mise en oeuvre », a-t-elle indiqué lors d’un atelier multi-acteurs au Sénégal.
Cet atelier qui doit durer deux jours est accès sur le thème de l’Union africaine (UA): »Remporter la lutte contre la corruption: une voie durable vers la transformation de l’Afrique » et regoupe l’ONG ONE, l’Institut Gorée, l’OFNAC et le Forum civil.
Pour elle, la problématique de la gouvernance est devenue une préoccupation centrale, et devient dorénavant l’épine dorsale des orientations des politiques publiques notamment en Afrique, ceci du fait de multiples pressions venant de la communauté internationale mais d’aspirations profondes des communautés bénéficiaires de ces politiques publiques », ajoutant que « la corruption est un segment de cette problématique ».
« Elle ruine les efforts de développement, décourage les investisseurs, destructure une économie déjà fragile et attaque les structures de bases et morales au sein d’un groupe et d’une communauté », a souligné Mme Coulibaly.
Elle a par ailleurs fait savoir que « ONE est une organisation internationale de campagne et de plaidoyer soutenue par plus de 9 millions de personnes dans le monde qui mènent des actions visant à éradiquer l’extrême pauvreté et les maladies évitables, particulièrement en Afrique ».
« La corruption est un fléau d’une stabilité et d’une complexité parfois déconcertante, tant dans les moyens qu’elle met en jeu, dans les rapports de complicité qu’elle instaure entre ses protagonistes que dans ses formes et manifestations », a soutenu l’inspecteur général de police, membre l’Office nationale de la lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) Codé Mbengue.
Selon lui, » cette initiative, portée par l’ONG One et l’Institut de Gorée, vient donc s’ajouter à toutes les actions engagées par les Etats et l’ensemble des acteurs que j’ai cités, pour agir durablement sur les ressorts profonds de la corruption par le biais de l’éducation et de la sensibilisation ».
« L’OFNAC a entrepris une démarche méthodique de compréhension du phénomène par une meilleure identification de ses causes, de ses origines et une estimation de son coût pour l’économie nationale », a-t-il ajouté.
Pour le directeur de l’Institut Gorée, « force est de constater que dès qu’il y a corruption, les citoyens ne sont plus égaux devant la loi, les services sociaux de base sont de mauvaise qualité et l’environnement se dégrade ».
« La gravité du phénomène est telle que des processus politiques sont souvent dévoyés ou déroutés au grand malheur des bénéficiaires des politiques publiques », a-t-il dit précisant que » la corruption peut être le fait de ces mêmes bénéficiaires mais également le fait des maitres d’oeuvre de ces politiques publiques ».