POLITIQUE: LE PARTI SOCIALISTE FONCE DANS LE « MACKY »
Ce n’est pas un vent mauvais, mais un courant d’air chaud : tout, aujourd’hui semble être convaincu des conséquences putatives d’une séparation du parti socialiste avec son aile dure dont l’ancrage à la vocation première d’un parti qui est de conquérir le pouvoir s’entrechoque avec la volonté des partisans de Tanor de rester dans la mouvance présidentielle. Eviter la scission est un argument mieux fondé mais inutile devant la promotion des ambitions débordantes et de la protection des intérêts personnels des grands politiques.
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Une bonne raison de demander si l’opiniâtreté de la force légitime du parti socialiste, incarnée par le candidat naturel de Barthelemy Dias à l’élection présidentielle de 2012, Ousmane Tanor Dieng de rester dans le « Macky » résistera-t-il à la montée en puissance du maire de Dakar, Khalifa Sall dont la marche vers le fauteuil présidentiel a été encore confirmée par la gifle électorale qu’il a récemment infligé à la mouvance présidentielle lors de l’élection du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct)?
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À notre avis, on croit que la chanson de l’unité théorique et sentimentale est loin d’être suffisante pour modifier l’opinion publique sur la bataille interne que se livre les responsables du parti de feu Leopold Sedhar Senghor. Ce combat qui affaiblisse le parti se joue sur fond de tensions et de calculs politiques scabreux pour conserver avec soin le legs du chantre de la négritude, le poète sénégalais au grand dam de ses militants qui semblent être fourvoyés au milieu d’une guerre verbale se caractérisant par des discours incendiaires et une atmosphère faradique laissant paraître les signes d’un parti au bord du gouffre.
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Par quelque bout que l’on prenne, la décision du parti socialiste de s’engouffrer dans le navire de ‘’Benno Bokk yakaar ‘’ pour les législatifs est un aveu d’échec d’un parti incapable de regrouper toutes ses forces vives autour d’un projet de société commun, dont les acteurs se considèrent légitimes à tuer dans l’œuf l’une des objectifs principaux du parti qui est d’aller à la reconquête du pouvoir.
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Ainsi, s’impose le doute sur l’importance du lancement de la bataille des chiffres pour justifier le choix de mettre une croix sur les ambitions présidentielles du candidat légitime du parti, Khalifa Sall qui, à coup sûr, aura des conséquences désastreuses sur l’avenir du parti. Car, on ne peut pas nier l’évidence le parti socialiste peine à mettre fin à la guéguerre interne qui mine son bon fonctionnement et qu’on ne peut pas demander à Khalifa Sall, le choix des électeurs de Dakar, de mettre en stand-by ses ambitions présidentielles pour payer le prix sacrificiel d’un soutien de trop à autre formation politique.
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