TRUMP SIGNE LA LOI RÉAUTORISANT CERTAINS MALADES MENTAUX À ACHETER DES ARMES À FEU
Mardi, avant son discours devant le Congrès, Donald Trump a signé en toute discrétion un texte qui permet de nouveau aux personnes atteintes d’une pathologie mentale d’acheter des armes à feu.
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Nouvelle escarmouche de la majorité pro-Trump contre la politique de Barack Obama. Après les décrets anti-immigration et le projet de mur à la frontière avec le Mexique, la relance du projet d’oléoduc Keystone, le nouveau président des États-Unis a poursuivi son opération dé-tricotage en s’attaquant au sujet sensible des armes à feu dans son pays.
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Dans la nuit du mercredi 15 au jeudi 16 février, le Sénat avait voté la révocation d’une loi adoptée dans les derniers mois de l’administration Obama. Celle-ci empêchait les personnes atteintes d’une pathologie mentale d’acquérir toute arme à feu. Mardi, juste avant son discours devant le Congrès, Donald Trump a signé en toute discrétion ce texte qui annule les restrictions sur les ventes d’armes à certaines personnes souffrant de maladies mentales.
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La mesure imposait aux services de la sécurité sociale de transmettre les noms des bénéficiaires d’allocations considérés comme irresponsables ou handicapés mentaux, au fichier central d’interdiction de possession d’armes. Dans les faits, les armuriers devaient impérativement consulter ce fichier avant de vendre une arme afin de vérifier le casier de l’acheteur.
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Une mesure de bon sens
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Cette révocation avait été votée à la majorité (57 voix contre 43), malgré les appels à la modération et au bon sens d’élus démocrates. Pour les élus républicains, la précédente loi discriminait les personnes à déficience mentale et le droit de porter une arme à feu, un droit sacré pour les Américains, protégé par le deuxième amendement de la Constitution. De plus, le texte incluait notamment les personnes jugées inaptes à gérer leurs finances personnelles et placées sous tutelle.
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Pour justifier l’amendement, les représentants ont fait oeuvre d’une logique défiant parfois la logique, le sénateur de l’Iowa Charles Grassley assurant par exemple qu' »aborger cette loi offrira une protection aux citoyens déficients mentaux », et mettrait fin « à une stigmatisation injuste » et enfin, que « si un individuel de nature violente ne devait pas porter d’armes, c’était au gouvernement de le prouver avant de lui interdire le port d’armes. »