Portrait – Le parcours inspirant de l’écrivain Birame Sène, auteur de l’ouvrage « Eloge du Spleen »
SENE Birame est un auteur sénégalais, un faiseur de vers et de proses dont l’encrier gicle d’insondables questionnements relatifs à l’existence et à la condition humaine. Né à Diourbel, ce jeune passionné de la littérature a entamé son cursus scolaire à l’Ecole Elémentaire Mbang Makane Faye de Ndayane (Diourbel).
Après l’obtention de son Baccalauréat au Lycée d’enseignement général (LEG) de Diourbel, il est admis à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB) à la Section de Géographie au sein de laquelle il décroche un Master – Parcours Ecosystèmes et Environnement. Fort de son mental de fer et de sa ferme volonté de servir son pays, il intègre la faculté des Sciences et Technologies de l’Education et de la Formation (FASTEF) durant l’année 2019-2020. Cette Formation assortie d’un Certificat d’Aptitude à l’Enseignement (CAE) prédestine sa carrière à la recherche et à l’éducation. Il est présentement professeur d’Histoire et Géographie au Lycée de Maka Kahone dans la région de Kaolack.
Malgré sa spécialisation tournée vers l’environnement et certaines questions d’ordre climatique, SENE Birame nourrie parallèlement une propension à l’égard du monde livresque. Il s’est révélé au Cosmos des arts et de la littérature par le biais d’un concours de poésie (prix Ibrahima Sall) organisé par le Collectif Parlons Poésie à l’issue duquel il finit au pied du podium décrochant ainsi le prix d’encouragement. C’est fort de ce élan qu’il publie en septembre 2021 son premier recueil de poèmes, « Au Commencement : la rose et les épines » (Les maîtres du jeu éditions) suivi d’un second ouvrage intitulé « Éloge du Spleen » paru en novembre 2023 (maison d’édition Al Faruq).
Au Commencement : la rose et les épines : Résumé de l’œuvre« Au Commencement : la rose et les épines » est une délivrance mettant en selle les rhapsodies de nos âmes tantôt tourmentées par les affres de la vie et parfois cajolées par l’espoir d’un lendemain succulent. Ce recueil schématise le « début du commencement » qui en son sein détient un lot de mystères infinis dont le piédestal illumine la force du vouloir, du bonheur et de l’amour. Décidément, l’amour occupe une place de choix dans ce recueil parce qu’il traduit ce qu’il y a de plus naturel chez l’humain d’où l’évocation de la « rose » qui hormis sa sainteté et fraicheur est parfois obligée de faire face à l’alizée continentale ; à l’harmattan des émotions faisant « faner ses pétales ». Ce recueil démontre certes que la vie est belle comme une rose, cependant cette beauté ne devrait pas non plus faire perdre de vue cette pérennité des épines qui parsèment toute vie magnifiant ainsi les réalités machiavéliques de l’existence humaine sur terre.
« Éloge du Spleen » : Résumé de l’œuvre
ELOGE DU SPLEEN s’associe à une quête d’un équilibre existentiel pourfendu par le glaive des incertitudes et en même temps emmiellé par les parfums de l’espoir, l’encens de la volupté casanière et de la jouissance solitaire. Dans ce recueil aux dimensions labyrinthiques enténébrées, la spélonque de la grisaille ou encore l’enchevêtrement de la brumaille bref du spleen est éclairé par le halo d’une splendide espérance qui scintille de ses lumières peu importe la morosité de la déchéance mélancolique qui émaille malencontreusement toute vie. En outre, l’auteur tente à travers ses éclats de vers de dresser le tableau de la vie imbue de mystères, d’ombres, de lumières et au sein de laquelle caracolent les astres de la douleur qui dansent au rythme des firmaments du bonheur. En fin de compte, ce recueil tonifie les principes basiques du « Yin Yang » symbolisant le monde comme un couronnement de deux forces à la fois opposées et complémentaires.
Style littéraire
SENE Birame est un auteur qui baigne dans les marres d’une liberté de styles. Il s’inscrit dans une logique poético-philosophique pour mieux aborder les subtilités de l’humain. Ces écrits ne sont pas cloisonnés dans un vase clos rectiligne. Tout compte fait, il aborde des thèmes valsant autour de la condition humaine, les méditations, la solitude, le sens de l’existence, les facettes de la mélancolie etc. Pour l’auteur, l’écriture sert de thérapie en fouillant les labyrinthes luisants ou anthracites de l’existence.
L’auteur aime emprunter les travées de l’histoire pour peindre ou tisser les agrégats d’une histoire africaine décousue et objet d’interprétations fallacieuses depuis des siècles. Une vision similaire est fortifiée par une série de recherches avec en ligne de mire des brèches de réflexion déjà entrouvertes par les travaux du professeur Cheikh Anta Diop.
Par intermittence, SENE Birame s’associe aussi aux profondeurs de l’empirisme sensuel pour jauger la résultante du sentiment amoureux, de la souffrance, de la violence, du désespoir et de la perfidie d’où l’émergence d’une « métaphysique amoureuse » bien peaufinée par Schopenhauer.
La « Civilisation de l’Universel » incarnée par Léopold Sédar Senghor constitue aussi un thème phare très cher à l’écrivain pour qui toute unité s’accomplie dans la tolérance.